Evacuons de suite le terme de « silencieux » qui ne concerne pas les modérateurs de son, et prenons en compte le bruit émis lors d'un tir avec une carabine de grande chasse. Il est, selon l’arme et les munitions utilisées, de l’ordre de 130 à 160 décibels. Avec un MDS, il pourra être réduit de 30 à 40 db, ce qui laisse un son qui peut osciller entre 90 et 120 db. Cette baisse est certes significative, mais le bruit résiduel est encore à la limite du seuil toléré. Il est donc évident que l'usage d'un MDS ne dispense pas du port d'un casque protecteur. Côté inconvénients, si cet accessoire pénalise souvent les lignes harmonieuses de nombreuses armes, il en modifie aussi l'équilibre, l'encombrement et le poids, car selon le modèle vissé en bout de canon, il faudra compter entre 250 et 500 g de masse supplémentaire et une quinzaine de cm de plus, en longueur. Si, pour la chasse d'affût ce n'est pas vraiment un problème, en chasse d’approche et en battue, ces modifications se feront sentir rapidement. Ensuite, selon le chargement de la munition employée, un nouveau réglage de l'optique sera nécessaire, car le canon vibrera différemment. Pour ce qui est de la pose d’un MDS sur une arme destinée uniquement à la chasse en battue, il convient, là aussi, d’être très prudent. Le diamètre relativement important d’un MDS nécessite souvent que les optiques de type « point rouge » soient rehaussées, de même que certaines lunettes à montage bas. Enfin, l’arme ainsi équipée d’un MDS aura tendance à « piquer du nez » que certains compensent par un contre-poids fixé au niveau de la crosse… ce qui va encore alourdir la charge totale. Si une arme courte, munie d’un MDS, devient une arme d’encombrement normal, une arme normale deviendra une arme longue, plus lourde et encombrante, donc moins maniable. Cet accessoire peut rendre de grands services mais attention, il peut être également source de contraintes… auxquelles il faut penser avant d'équiper une arme.