- Côtes d’Armor : la préfecture a ordonné l’abattage de cinquante porcs dans un élevage plein air de Lanvellec, après une intervention menée conjointement par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et les gendarmes. Selon la préfecture, cette mesure radicale s’inscrit dans un contexte sanitaire particulièrement sensible, marqué par la menace de la peste porcine africaine et la nécessité de renforcer les règles de biosécurité dans une région où la filière porcine est très présente. Les services de l’État suivaient déjà l’exploitation concernée, après avoir constaté l’absence de séparation entre les porcs domestiques et la faune sauvage, notamment les sangliers. Ces interactions répétées ont conduit à une « hybridation » des animaux, créant un risque avéré de diffusion de maladies. Malgré plusieurs mises en demeure, l’éleveur n’a pas mis en place toutes les mesures requises. Un plan de mise en conformité avait été accepté en avril 2025, prévoyant l’abattage progressif des animaux hybrides et la mise en place d’une clôture efficace. Faute de résultats suffisants, l’État a finalement procédé à l’abattage complet du troupeau concerné.

 

- Doubs : à Besançon, la nouvelle Maison des urgences vétérinaires, ouverte il y a trois semaines, connaît déjà une forte affluence, notamment depuis le début de la saison de chasse. Située à l’ouest de la ville, près de la N5, cette clinique de nuit répond aux besoins des propriétaires d’animaux de compagnie souvent confrontés à l’absence de services de garde. Ouverte de 19h30 à 7h30 en semaine et du samedi après-midi au lundi matin le week-end, elle accueille chiens, chats et petits mammifères. Les vétérinaires, dirigés par Juliette Peyre, réalisent des soins allant de simples consultations à des chirurgies, comme celles pour des chiens de chasse blessés par des sangliers. Les interventions peuvent être coûteuses, soulignant l’intérêt d’une assurance pour animaux. La clinique partage ses locaux avec Newref, permettant des prises en charge sur plusieurs jours, et dispose de matériels performants pour analyses, scanners et opérations. La structure, l’une des rares en Franche-Comté, envisage de recruter prochainement pour faire face à la demande croissante.

 

- Gard : du 6 au 8 décembre 2025, l’OFB a mené en Camargue une vaste opération de police de l’environnement mobilisant gendarmes, douaniers et police rurale. Au total, 416 personnes ont été contrôlées dans cette zone humide majeure, qui abrite près de 400 espèces d’oiseaux. 78 infractions ont été relevées, principalement liées à la chasse et à la pêche. Les agents ont constaté 14 manquements aux règles de sécurité ou de transport des armes, 11 infractions liées à l’usage de munitions au plomb, pourtant interdites en zones humides depuis près de vingt ans, ainsi que 13 dépassements de quotas, dont plusieurs feront l’objet d’enquêtes judiciaires. Quatorze saisies, dont trois armes de chasse, ont été effectuées. Parallèlement, huit oiseaux morts ont été prélevés pour analyses dans le cadre de la surveillance renforcée de la grippe aviaire, certaines pratiques de chasse pouvant favoriser la propagation du virus.

 

- Haute-Garonne : le samedi 6 décembre 2025, les sapeurs-pompiers de Haute-Garonne sont intervenus à Izaut-de-l’Hôtel, près de Saint-Gaudens, pour secourir un chien tombé accidentellement dans un puits naturel. L’animal, en promenade, avait chuté sur une vingtaine de mètres et se retrouvait coincé au fond de la cavité. Alertés vers 9 h 30, les secours ont rapidement déployé plusieurs équipes, dont l’unité spécialisée en milieux périlleux, afin de sécuriser les lieux et organiser l’extraction. Après avoir descendu un sauveteur, les pompiers ont pu installer un harnais autour du chien puis le hisser progressivement à l’aide d’un système de cordes. L’opération, menée avec méthode et prudence, s’est achevée avec succès : l’animal a été remonté indemne et confié à ses propriétaires. Au total, dix sapeurs-pompiers et six véhicules ont été mobilisés pour ce sauvetage spectaculaire mais maîtrisé. (Photo SDIS 31)

 

- Hérault : le Parquet de Montpellier a requis, lundi dernier, la confirmation de l’arrêt pour un an du parc éolien de Bernagues, après la mort d’un aigle royal en janvier 2023. L’oiseau, équipé d’un GPS, avait percuté une pale d’une des sept éoliennes du site avant de s’écraser au sol. Le ministère public estime que la société Énergie Renouvelable du Languedoc (ERL), filiale de Valeco, et son dirigeant sont responsables d’atteinte à une espèce protégée, l’entreprise ayant exploité le parc « en toute connaissance » de la présence d’un couple d’aigles reproducteurs installé depuis 2008. L’avocate générale a demandé également la confirmation des amendes : 200 000 € pour ERL, dont la moitié avec sursis, et 40 000 € pour son dirigeant. La défense a plaidé la relaxe, affirmant que toutes les autorisations étaient conformes et que l’accident n’est pas dû à une négligence. La décision sera rendue le 5 février.

 

- Indre : « c’était le plus grand de l’Indre, et même de la région » : la mort d’un cerf lors d’une chasse privée à Velles, le 29 novembre 2025, a suscité l’émotion d’un photographe animalier qui suivait cet animal depuis plusieurs années. Il déplore que ce cerf qu’il avait baptisé « Clovis », ait été tiré lors d’une chasse tout à fait légale, soumise à plan de chasse. Avec 22 cors et un âge estimé entre 12 et 14 ans, l’animal appartenait à la classe CM2, celle des mâles les plus âgés, précisément destiné à être prélevé dans le cadre d’une gestion équilibrée des cervidés. Rappelons que, pour un cerf, atteindre un tel âge tout en ayant laissé une descendance importante, témoigne d’une gestion exemplaire du cheptel. Ce cerf n’est donc pas une victime, mais un reproducteur arrivé au terme naturel de son rôle biologique. Son prélèvement ouvre la place à de jeunes mâles et permet de maintenir la dynamique de population. Ce que regrette surtout le photographe, c’est la fin d’un sujet qu’il connaissait intimement : il lui faudra désormais observer un autre cerf, comprendre son territoire, ses habitudes, et reconstruire une relation d’observation patiente. Mais en matière de faune sauvage, le cycle se poursuit, et d’autres grands cerfs prendront la relève.

 

- Landes : un militant écologiste de 61 ans a été jugé pour avoir entravé le chantier de la ligne à très haute tension (THT) dans les Landes début 2025. RTE, maître d’ouvrage, a porté l’affaire devant la justice et réclame 108 000 € de dommages et intérêts. Durant plusieurs semaines, l’homme, surnommé « Mapuche », de nationalité turque, affilié au GNSA et vivant du RSA, est monté en haut de pins pour bloquer une zone de travaux, multipliant actions spectaculaires et mises en scène dangereuses. Loin d’un simple geste symbolique, ses interventions ont fortement perturbé l’avancement du chantier, inquiété les ouvriers et provoqué plusieurs évacuations par les forces de l’ordre. Déjà connu pour son activisme contre l’autoroute A69, le militant n’a pas hésité, selon l’accusation, à se balancer au-dessus des équipes, à défier les consignes de sécurité et même à jeter des sacs d’excréments sur les camions. À l’audience, il s’est présenté comme agissant « selon sa conscience », affirmant que la ligne THT menacerait les écosystèmes entre Bordeaux et Gatika. Mais pour RTE, ces comportements relèvent moins d’une vigilance écologique que d’une obstruction revendiquée, sans considération pour les travailleurs ni pour la loi. Le chantier vise pourtant à établir 400 km d’interconnexion électrique France–Espagne, essentielle pour la sécurité énergétique européenne. Le jugement sera rendu le 2 février 2026.

 

- Loire : dans le cadre de ses missions scientifiques et techniques, la FDC mène actuellement une campagne de reprise et de baguage des bécasses des bois, ces oiseaux migrateurs qui viennent hiverner chaque année dans nos régions. Placées sous la coordination du Muséum national d’Histoire naturelle, ces opérations visent à collecter des données essentielles sur la migration, la fidélité aux sites, l’âge ou encore la condition physique des individus. Les agents de la FDC interviennent la nuit, jusqu’au 31 mars 2026, afin de capturer temporairement les oiseaux à l’aide de nasses spécialement conçues pour ne pas les blesser. Munis de projecteurs, deux ou trois intervenants se déplacent silencieusement à pied dans les prairies où les bécasses se nourrissent habituellement. Une fois capturées, elles sont baguées, mesurées puis immédiatement relâchées dans leur milieu naturel. Ces actions contribuent à améliorer la connaissance de l’espèce et à suivre l’évolution de ses populations à l’échelle nationale. Les informations recueillies permettront, si nécessaire, d’adapter les mesures de gestion ou de protection. Ce travail discret mais indispensable s’inscrit pleinement dans la volonté de préserver durablement ce gibier emblématique de nos campagnes.

 

- Lozère : la FDC 48 s’est engagée une nouvelle fois dans la lutte contre le cancer en remettant un chèque de 1 000 euros au Comité départemental de la Ligue contre le cancer. Cette somme provient de l’opération solidaire « Chassons le cancer », organisée du 23 au 30 septembre 2025 autour de l’écoute du brame du cerf, un rendez-vous emblématique de l’automne lozérien. En partenariat avec la Fédération française de randonnée, la FDC a proposé une sortie nocturne ouverte à tous et encadrée par des bénévoles et des spécialistes. Plus d’une centaine de participants ont ainsi découvert la faune sauvage, les méthodes de comptage des cervidés et les enjeux de suivi des populations. L’événement poursuivait un double objectif : sensibiliser le public à la gestion de la faune et récolter des fonds pour la recherche contre le cancer. L’édition 2026 est déjà programmée, avec l’ambition de rassembler encore davantage de participants.

 

- Meurthe et Moselle : à Thiaucourt-Regnéville, des internes du CHRU de Nancy ont participé dimanche dernier à une formation peu commune : l’étude de plaies par balle sur du gibier fraîchement prélevé. L’initiative, lancée il y a dix ans par le Dr Éric Chatelain, chirurgien digestif et ancien médecin militaire, vise à préparer les jeunes praticiens à la prise en charge de traumatismes balistiques, rares mais complexes. Sous la direction du professeur Sergueï Malikov, un mini-bloc opératoire avait été installé à la ferme Saint-Firmin, où chevreuils et sangliers fournis par la société de chasse locale servaient de supports pédagogiques. Les internes y ont pratiqué autopsies, analyses lésionnelles et gestes d’urgence, un entraînement impossible à reproduire en simulation classique. Pour les organisateurs, cette collaboration entre soignants et chasseurs répond à un double objectif : améliorer la formation médicale et valoriser une approche éthique des prélèvements issus de la chasse.

 

- Meuse : trois jours après la manifestation des agriculteurs organisée par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs, la FDC 55 déplore les dégradations commises sur son siège à Bar-le-Duc. Des jets d’œufs ont notamment touché la façade du bâtiment, tandis que des tombereaux de fumier avaient été déversés dans la cour. Le président Hervé Vuillaume affirme comprendre la colère des agriculteurs face aux dégâts causés par le gibier, mais estime que la fédération n’était pas la cible appropriée : « Nous mettons en œuvre tout ce qui doit l’être pour réguler les populations », précise-t-il. Il dénonce également le manque de protection de l’État et de la préfecture, qui a laissé pénétrer les manifestants sur une propriété privée. Si une première opération de nettoyage a été effectuée par les services municipaux, une entreprise doit terminer le travail. En l’absence de réponse de la FDSEA pour couvrir les frais, la FDC envisage de déposer plainte pour ces dégradations impactant les finances publiques. Dans ce contexte de tensions croissantes, la préfecture justifie pleinement sa position en rappelant l’ampleur exceptionnelle des dégâts causés par le gibier dans la Meuse, département le plus touché de France. Face à l’absence de consensus avec la FDC et à l’incapacité de certaines sociétés de chasse à poursuivre les prélèvements, elle a donc pris ses responsabilités en fixant de nouvelles règles : arrêtés préfectoraux, simplification des tirs, encouragement à la chasse à l’affût et déclenchement de battues administratives sans quotas. Pour l’État, ces mesures ne relèvent ni de la sanction ni du symbole, mais d’une nécessité urgente pour protéger les cultures, les forêts et l’intérêt général.

 

- Nord : le réglage précis des optiques de visée et une pratique régulière du tir sont indispensables pour garantir des tirs efficaces, sécurisés et respectueux du gibier. Pour accompagner les chasseurs dans cette démarche, la FDC 59 met à leur disposition ses infrastructures dédiées, comprenant un pas de tir pour le réglage des armes ainsi qu’un dispositif de sanglier courant permettant de s’entraîner dans des conditions proches du terrain. Afin d’assurer un encadrement professionnel et un accès organisé à ces équipements, une convention vient d’être signée avec l’Association départementale des chasseurs de grand gibier du Nord (ADCGG59). Les référents tir de l’association, formés par l’ANCGG sont habilités à accompagner les participants, à vérifier les réglages de leurs optiques et à proposer des exercices adaptés à chaque niveau. Les chasseurs peuvent ainsi contrôler leur lunette ou leur viseur point rouge, participer à des sessions de perfectionnement ou s’entraîner spécifiquement au tir de battue grâce au sanglier courant. Pour toute demande d’inscription ou d’information, il suffit de contacter l’ADCGG59 à l’adresse suivante : adcgg59@hotmail.fr.

 

- Puy-de-Dôme : dans le département, le renard devrait rester classé parmi les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (Esod), malgré une pétition réunissant 18 000 signatures réclamant son retrait. La Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage a proposé de maintenir ce statut, décision qui satisfait chasseurs, piégeurs et adeptes du déterrage, mais provoque la colère de la LPO, de FNE 63 et de nombreuses associations mobilisées pour défendre le rôle écologique du renard. La préfecture précise qu’aucune décision définitive n’est arrêtée, mais que des ajustements ont été discutés : dans la zone « campagnols », qui regroupe 53 communes du sud-ouest du département, les destructions ne seraient plus autorisées qu’en réaction à des dégâts avérés, excluant toute régulation préventive. La martre, pourtant retirée de la liste au niveau national après une décision du Conseil d’État, figure également dans la proposition locale. Une décision nationale devra valider le futur plan triennal de chasse.

 

- Var : dans le massif de la Sainte-Baume, une découverte inédite a été faite : une famille de loups noirs sauvages a été filmée dès 2021 par la FDC du Var. Les images montrent une femelle noire, un mâle gris et six louveteaux dont quatre au pelage sombre, une rareté en Europe. Vingt échantillons génétiques ont été rapidement collectés et analysés par le laboratoire Antagène. Selon l’étude, publiée en 2025 dans Zoodiversity, ces loups ne présenteraient aucun signe d’hybridation avec des chiens. Cependant, certains spécialistes restent prudents : un tel pelage, extrêmement rare sur le continent, interroge sur d’éventuelles influences génétiques anciennes ou non détectées. L’OFB, informé, n’a d’ailleurs pas confirmé les résultats. La meute, surnommée « Sirius Black », aurait depuis quitté le secteur. Les chances de croiser un loup noir restent infinitésimales, ce qui nourrit encore un peu plus le mystère autour de cette lignée singulière.

 

- Vosges : à Saint-Dié-des-Vosges, les policiers ont cru à une blague lorsque, dès 5 heures, des habitants affolés signalaient un kangourou sautillant en centre-ville. Pas de délire collectif : une fois sur place, les agents tombent nez à nez avec… un wallaby, manifestement perdu et plus paniqué qu’agressif. La patrouille, transformée en brigade de la faune australienne, parvient à approcher le petit fuyard prénommé Gaston, qui s’est laissé interpeller sans résistance. Direction le commissariat, pour une garde à vue aussi courte qu’inédite : pas de menottes, mais une cellule confortable et un contrôle d’identité assuré par un vétérinaire. Grâce à sa puce électronique, Gaston a rapidement retrouvé son humaine, effondrée de l’avoir vu s’échapper. Né aveugle et sauvé d’une euthanasie, le wallaby avait simplement déjoué la sécurité de son enclos. Un épisode insolite qui rejoint la longue liste des rencontres inattendues… et rappelle que, parfois, même les Vosges ont un petit air d’Australie.

 

- Essonne : la préfecture a autorisé, jusqu’au 31 décembre 2025, la destruction de renards par des tirs de nuit dans les communes abritant des élevages avicoles. Six lieutenants de louveterie sont mobilisés et devront, 24 heures à l’avance, déclarer chaque intervention aux forces de l’ordre et à l’OFB. Les renards abattus seront remis aux services municipaux et un rapport détaillé transmis à la Direction départementale des territoires. Cette mesure prolonge un précédent arrêté pris à la fin de l’été, après l’alerte des organisations agricoles sur l’augmentation des pertes en poules pondeuses et les risques sanitaires, notamment la gale. Décembre étant une période de forte mobilité des renards, la préfecture juge la régulation indispensable.

 

A l’étranger

 

- Afrique du Sud : une nouvelle étude révèle que les manchots du Cap, emblèmes de l’Afrique du Sud, ont subi de lourdes pertes à cause de graves pénuries alimentaires. Depuis une dizaine d’années, environ 62 000 individus sont morts, soit près de 95 % des oiseaux ayant niché dans les colonies de l’île Dassen et de Robben Island. Ces manchots muent chaque année, période pendant laquelle ils restent à terre et doivent puiser dans leurs réserves pour survivre. Si la nourriture est rare avant ou après la mue, ils risquent la famine. Le déclin des sardines, leur principale source de nourriture, aggravé par le changement climatique et la surpêche, est directement responsable de cette hécatombe. Les chercheurs soulignent qu’une gestion plus rigoureuse des pêcheries et des efforts de conservation, nids artificiels, protection des poussins, limitation de la pêche commerciale, sont essentiels pour permettre aux populations de manchots du Cap de se rétablir et d’éviter que cette espèce emblématique ne disparaisse.

 

- Espagne : en Catalogne, les autorités enquêtent sur l’origine du foyer de peste porcine africaine (PPA) détecté fin novembre, une première en Espagne depuis 1994. Treize cas ont été confirmés chez des sangliers dans une zone rurale, conduisant le gouvernement régional à ordonner l’inspection de cinq laboratoires situés dans un rayon de 20 kilomètres. L’un d’eux, spécialisé dans la recherche sur le virus de la PPA, est particulièrement scruté après que le séquençage génétique a révélé une souche correspondant à « Georgia 2007 », fréquemment utilisée dans les expérimentations scientifiques et différente de celles circulant en Europe. Les responsables du centre concerné réfutent toutefois toute fuite accidentelle. Malgré ces investigations, les exploitations porcines voisines restent indemnes. Les 80 000 porcs des 55 fermes de la zone à risque ont été déclarés en bonne santé et pourront être commercialisés progressivement, conformément aux protocoles de sécurité sanitaire. Les autorités espagnoles, qui ont mobilisé une centaine de soldats, poursuivent leurs efforts pour contenir toute propagation.

 

- Gabon : la population d’éléphants de forêt d’Afrique, longtemps jugée critique, a été récemment réévaluée à la hausse, selon les dernières estimations scientifiques. Toutefois, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) rappelle que l’espèce reste classée « en danger critique d’extinction ». En effet, sur la période de 1984 à 2015, la population a chuté de plus de 86 %, principalement en raison du braconnage intensif pour l’ivoire et de la destruction progressive de leur habitat forestier. Ces éléphants, plus petits et plus discrets que leurs cousins de savane, jouent un rôle essentiel dans la régénération des forêts tropicales, en dispersant les graines et en maintenant l’équilibre écologique. Les efforts de suivi et de protection dans les parcs nationaux et les zones protégées, ont permis de limiter certaines pertes et de mieux comprendre les dynamiques de population. Malgré cette légère reprise, les experts soulignent que la vigilance reste de mise. La protection de ces pachydermes nécessite un renforcement des patrouilles anti-braconnage, la préservation de corridors forestiers et la sensibilisation des communautés locales afin de concilier conservation et développement durable, et éviter que cette espèce emblématique ne disparaisse définitivement.

 

- Kenya : une opération sans précédent a été menée pour protéger les rhinocéros noirs, une espèce en danger critique d’extinction. Pendant quinze jours, les équipes de la Kenya Wildlife Service (KWS) ont mené la plus grande campagne de marquage et de suivi de ces animaux jamais réalisée dans le pays. L’objectif principal était de renforcer la surveillance et la protection de cette population menacée par le braconnage et la perte de son habitat. Les rhinocéros ont été repérés à l’aide de trackers GPS et marqués avec des colliers spécialement conçus pour ne pas nuire à leur bien-être. Cette opération a impliqué des vétérinaires, des rangers et des experts en conservation, mobilisés sur plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles. Chaque animal a fait l’objet d’un suivi attentif, incluant des examens de santé et la collecte de données sur son comportement et sa reproduction. Cette initiative vise à améliorer la gestion des populations et à orienter les stratégies de conservation à long terme. En plus de renforcer la protection physique des rhinocéros, l’opération sensibilise les communautés locales et internationales à la nécessité de préserver cette espèce emblématique d’Afrique.

 

- Mauritanie : le pays a obtenu l’inscription de la gazelle dorcas à l’annexe II de la Convention CITES, lors de la 20e Conférence des Parties organisée à Samarcande. Cette décision, validée après des discussions scientifiques, vise à renforcer la protection de cette petite gazelle d’Afrique du Nord et de la péninsule Arabique, dont le commerce non régulé menace la survie dans son habitat naturel. Son classement impose désormais un contrôle strict des échanges internationaux, sans pour autant interdire totalement le commerce, mais en encadrant toute exportation pour garantir qu’elle ne porte pas atteinte aux populations sauvages.

 

- Vietnam : pour les dix premiers mois de l’année 2025, le Vietnam a importé 811 300 tonnes de viande et de produits carnés, pour une valeur de 1,62 milliard de dollars. Officiellement, ces cargaisons congelées arrivent d’Inde, où les bufflonnes Murrah terminent paisiblement leur carrière laitière avant de rejoindre le congélateur. Officieusement, une partie de cette viande vit une étonnante métamorphose : une fois passée la frontière, elle ressuscite sous l’appellation flatteuse de « bœuf premium », avec un prix multiplié par deux. L’affaire a pris un tournant spectaculaire lorsqu’un laboratoire clandestin à Hanoï a été démantelé. Il se spécialisait dans la transformation express du buffle en faux bœuf de haut de gamme. Quatre individus ont été arrêtés pour production et commerce de denrées alimentaires contrefaites. Ils risquent de lourdes sanctions, notamment plusieurs années de prison ferme et de fortes amendes, les peines pour fraude alimentaire pouvant dépasser dix ans d’emprisonnement dans les cas les plus graves. Leur procès devrait prochainement déterminer l’addition finale.