- Lot-et-Garonne : l’OFB a confirmé le retour du castor d’Europe, après plusieurs mois d’investigations. La présence de l’animal, évoquée pour la première fois en juin 2024 à la suite d’une vidéo réalisée par un particulier, a été validée grâce à des prospections de terrain et à l’installation de pièges photographiques. Ces dispositifs ont permis d’identifier des branchages fraîchement coupés le long de la Garonne, signes caractéristiques de l’activité du castor. Un enregistrement vidéo nocturne, capté le 15 octobre vers 23 h 30 sur les berges du fleuve, est venu confirmer l’implantation d’un jeune individu en amont d’Agen. Selon l’OFB, ce castor proviendrait du Tarn-et-Garonne voisin.
- Maine-et-Loire : à Bouchemaine, la Maison des Chasseurs a changé de nom et célébré un anniversaire symbolique. Le bâtiment, situé sur le site des Basses-Brosses, a été officiellement rebaptisé « Maison des Associations Édouard-Alain-Bidault », en hommage à l’ancien président de la FDC du Maine-et-Loire. Figure majeure du monde cynégétique, Édouard-Alain Bidault a présidé la fédération de 1983 à 2020 et s’est fortement investi dans la création de cet équipement, dont le projet a vu le jour en 1991, avant une inauguration en 1995.
Une plaque commémorative a été dévoilée par son épouse, Arlette Bidault, aux côtés de Philippe Justeau, successeur de Édouard-Alain Bidault. La cérémonie, rythmée par des sonneries de trompes de chasse, marquait également les trente ans du site. De nombreux élus et représentants de l’État étaient présents. Aujourd’hui, le lieu accueille le siège de la FDC et reste un espace central pour la vie associative, la formation et les actions en faveur de la biodiversité et de la sécurité à la chasse.
- Haute-Marne : la situation autour de la présence du loup dans le Bassigny se complexifie encore. Après les nombreuses attaques sur les troupeaux, deux individus de la meute n’ont plus été localisés, selon les observations de terrain et les réseaux d’acteurs locaux. D’après des sources relayées sur les réseaux de suivi, l’un de ces loups aurait été retrouvé mort, victime d’un empoisonnement. La disparition de ces deux animaux relance les problèmes sur la gestion et la cohabitation entre les grands prédateurs et les activités d’élevage, alors même que la Haute-Marne demeure l’un des départements les plus touchés par les prédations de loup.
- Pyrénées-Orientales : un nouveau cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé dans un élevage bovin de Saint-Masal, a indiqué le ministère de l’Agriculture, lundi 22 décembre. Selon le cabinet de la ministre Annie Genevard, les bovins concernés « étaient bien vaccinés », mais cette contamination s’expliquerait par le délai nécessaire à l’efficacité du vaccin. Celui-ci nécessite en effet une période de montée en puissance d’environ 21 jours, durant laquelle l’animal peut encore contracter le virus. Par ailleurs, les symptômes de la DNC peuvent apparaître tardivement, parfois jusqu’à 35 jours après l’infection, ce qui peut conduire à des cas détectés plusieurs semaines après la vaccination. Vendredi dernier, un bovin a été déclaré positif dans l’élevage, et quatre animaux du même troupeau ont été abattus par mesure sanitaire. Les autorités précisent que ce cas est distinct d’un précédent foyer détecté dans une autre unité épidémiologique, géographiquement séparée.
- Haut-Rhin : quatre lamas ont été retrouvés morts entre le 18 et le 20 décembre dans un pré situé en lisière de forêt à Kiffis, dans le Sundgau. L’éleveur, installé depuis 35 ans, évoque une scène particulièrement violente : une femelle a été retrouvée à moitié dévorée, traînée sur plusieurs dizaines de mètres, puis trois autres cadavres ont été découverts le lendemain, dont deux sévèrement mutilés. Pour le couple d’éleveurs, dont l’épouse est vétérinaire, la thèse d’une attaque de loup ne fait guère de doute.
Fin novembre, un loup solitaire avait déjà été officiellement impliqué dans la mort de six ovins à moins de dix kilomètres. Si l’OFB a procédé à un constat, les analyses nécessaires pour confirmer l’origine de la prédation prendront du temps en raison des fêtes. La perte est lourde pour l’exploitation : les animaux tués étaient des femelles reproductrices de grande valeur. Par crainte d’une nouvelle attaque, l’éleveur a regroupé ses 350 lamas près des bâtiments, sous la surveillance de chiens.
- Somme : un chasseur de 70 ans a été gravement blessé au ventre dimanche 21 décembre lors d’une partie de chasse à Bouvaincourt-sur-Bresle, près d’Abbeville. La victime a été transportée en urgence absolue au Centre Hospitalier d’Amiens, son pronostic vital étant engagé. Selon les premières constatations de la gendarmerie, la piste de l’accident est privilégiée et l’enquête vise à préciser les circonstances exactes du tir. Hubert Séré, porte-parole de la FDC 80 s’est dit « très ému » par cet accident qui rappelle l’importance du strict respect des règles de sécurité lors des sorties de chasse, même en terrain connu.
- Somme encore : un chasseur de 45 ans, originaire de Bellancourt, près d’Abbeville, a été retrouvé mort le dimanche 21 décembre 2025 dans un secteur boisé de Domart-en-Ponthieu. Son corps, inanimé et atteint par au moins un tir d’arme à feu, a été découvert par les gendarmes au lieu-dit de la Grableuse, après que sa famille, sans nouvelles de lui, ait donné l’alerte. Une enquête judiciaire a immédiatement été ouverte et la piste de l’homicide était rapidement privilégiée par les enquêteurs. Les investigations ont conduit à la mise en examen d’un autre chasseur, âgé de 22 ans, mercredi à Amiens. Inconnu des services de police et de justice, le jeune homme a été placé en détention provisoire. Il reconnaît avoir tiré, tout en niant toute intention homicide, selon son avocat. Les faits se seraient produits lors d’une partie de chasse en fin de matinée, dans un bois situé entre Abbeville et Amiens. Après s’être isolé et être entré sur une parcelle privée appartenant à la victime, une altercation aurait éclaté. L’autopsie a conclu à un décès consécutif à un tir unique au thorax. L’enquête, confiée à la section de recherches d’Amiens, se poursuit afin de déterminer précisément les circonstances de ce drame.
- Tarn et Garonne : un accident de chasse s’est produit dimanche 21 décembre 2025 sur la commune de Lafrançaise. Lors d’une partie de chasse en début d’après-midi, un chasseur de 64 ans a été touché à l’abdomen par un tir, sans que l’auteur des coups de feu ne soit encore identifié. Alertés immédiatement, les secours ont pris en charge la victime sur place. Le sexagénaire a été médicalisé par le Samu puis transporté par les sapeurs-pompiers au centre hospitalier de Montauban. Selon les premières informations, son pronostic vital n’est pas engagé. La gendarmerie a ouvert une enquête dont les investigations, conduites notamment par la brigade de Caussade, visent à déterminer précisément les circonstances de l’incident et à identifier le chasseur ayant tiré. Ce nouvel accident s’ajoute à une série d’incidents de chasse en France, soulignant les enjeux constants de sécurité et de vigilance lors des battues et parties de chasse.
- Territoire de Belfort : la Terrifortaine Marie-Antoinette Hans portera les couleurs de la France lors du championnat du monde des rencontres de Saint-Hubert 2026, après avoir décroché le titre de championne de France de cette discipline exigeante et prestigieuse. Ce concours de chasse met à l’honneur la pratique éthique, l’observation et la complicité entre le chasseur et son chien, bien loin de l’image de la chasse de performance. Arrivée à la chasse sur le tard, Marie-Antoinette Hans a passé son permis en 2008, à l’âge de 47 ans. « C’était d’abord par curiosité intellectuelle, pour comprendre mes droits de promeneuse », explique-t-elle, après avoir longtemps été interpellée par des chasseurs lors de ses sorties en forêt avec ses chiens. Aujourd’hui, elle défend une chasse mesurée et respectueuse, où le tandem femme-chien occupe une place centrale, fondée sur la patience, la maîtrise et la connaissance du milieu naturel.
A l’étranger
- Belgique : après les réactions suscitées par l’annonce de 127 animaux tirés lors d’une chasse exceptionnelle le 16 décembre à Saint-Michel-Freyr (Saint-Hubert), les responsables du territoire des Chasses de la Couronne tiennent à remettre les faits en perspective. Pour Stéphane Abras, gestionnaire du site, il ne s’agit en aucun cas d’un « carnage », comme cela a pu être qualifié. « Les 127 animaux ont été prélevés sur 1 900 hectares », explique-t-il, soulignant que certaines chasses privées peuvent enregistrer des tableaux similaires sur des surfaces bien moindres.
La journée s’est déroulée sur deux enceintes distinctes, l’une au nord en matinée, l’autre au sud l’après-midi, avec la participation d’une cinquantaine de chasseurs. Cette opération s’inscrit dans le plan quinquennal de gestion 2025-2030, validé par le Conseil de gestion des Chasses de la Couronne et par le Gouvernement wallon, visant à réguler durablement les populations de gibier.
- Côte d’Ivoire : la production mondiale de cacao traverse une crise majeure, largement attribuée au changement climatique. Environ 60 % du cacao provient d’Afrique de l’Ouest, principalement de Côte d’Ivoire et du Ghana, les deux plus grands producteurs mondiaux. Or, ces pays ont vu leur production chuter jusqu’à 40 % au cours des deux dernières années. En cause : l’intensification des épisodes climatiques extrêmes, avec des pluies excessives alternant avec des périodes sèches, favorisant l’érosion des sols et la prolifération de maladies fongiques.
Cette instabilité a entraîné une flambée des prix du chocolat, à des niveaux inédits depuis les années 1970, et alimente les craintes d’une pénurie à l’horizon 2050. Face à cette menace, des chercheurs de l’Université nationale de Singapour explorent une alternative : la caroube. Cette plante méditerranéenne, très résistante à la chaleur et à la sécheresse, pourrait remplacer partiellement le cacao. Grâce à des procédés enzymatiques simples, les scientifiques parviennent à en améliorer le goût, ouvrant la voie à une diversification des matières premières et à une industrie du chocolat plus résiliente face au climat.
- Espagne : les autorités espagnoles ont mené la semaine dernière, une perquisition dans un laboratoire situé à proximité de la zone où plusieurs sangliers ont été retrouvés morts de la peste porcine africaine (PPA), dans la région de Barcelone. Cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte afin de déterminer l’origine du foyer détecté chez la faune sauvage. Début décembre, le gouvernement espagnol a reconnu publiquement qu’une fuite accidentelle du virus depuis un laboratoire figurait parmi les hypothèses examinées, sans qu’aucune conclusion n’ait été établie à ce stade. La perquisition, conduite par la police, vise à recueillir des éléments permettant de vérifier le respect des protocoles de biosécurité et d’écarter ou de confirmer cette piste. L’enquête suit son cours et les autorités appellent à la prudence quant aux conclusions hâtives.
- Inde : un accident spectaculaire impliquant la faune sauvage s’est produit dans la nuit du 20 décembre 2025 dans l’État d’Assam, au nord-est de l’Inde. Un train de voyageurs, le Rajdhani Express, a percuté un troupeau d’éléphants qui traversait une voie ferrée en pleine zone forestière, près du village de Changjurai, dans le district de Hojai. Huit éléphants ont été tués sur le coup et un neuvième grièvement blessé. Sous la violence de l’impact, la locomotive et cinq wagons ont déraillé. Aucun passager n’a toutefois été blessé.
L’accident s’est produit vers 2 heures du matin, dans des conditions de visibilité très réduites, en raison de l’obscurité et d’un épais brouillard hivernal. Si les collisions entre trains et animaux sauvages sont fréquentes en Inde, un bilan aussi lourd reste exceptionnel. Chaque année, une vingtaine d’éléphants meurent sur les voies ferrées, conséquence directe de la fragmentation des habitats et de la traversée des couloirs de migration traditionnels.
- Irlande : le 17 décembre 2025, le Parlement irlandais a largement rejeté une proposition de loi visant à interdire la chasse à courre. Le texte a été repoussé par 124 voix contre 24, marquant une victoire politique nette pour la vènerie irlandaise et, plus largement, pour la chasse européenne. Ce vote intervient dans un contexte de fortes pressions idéologiques, où la chasse à courre est régulièrement attaquée pour des raisons davantage symboliques que cynégétiques.
Lors des débats, plusieurs députés ont assimilé la vènerie à un héritage élitiste ou incompatible avec les valeurs modernes, sans apporter d’arguments factuels nouveaux. À l’inverse, le ministre irlandais de l’Agriculture s’est opposé au projet en rappelant que la chasse à courre en Irlande est strictement encadrée par des règles, des licences et des exigences en matière de bien-être animal. Le Sinn Féin a également privilégié une régulation renforcée plutôt qu’une interdiction totale, jugée contre-productive. Ce rejet massif confirme que, lorsqu’elle est réglementée et assumée, la chasse à courre conserve une légitimité politique. Il envoie un message clair bien au-delà de l’Irlande, notamment au Royaume-Uni et dans le reste de l’Europe.