L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) a publié son rapport annuel 2025, qui offre une analyse exhaustive et basée sur des données probantes de l’état sanitaire des animaux dans le monde. Ce rapport s’appuie sur les systèmes de collecte de données de l’OMSA, ainsi que sur l’expertise collective de ses États Membres et de son réseau scientifique. Il constitue ainsi un outil précieux pour orienter les politiques sanitaires, renforcer la résilience des systèmes animaux et protéger simultanément la santé humaine, dans une approche « Une seule santé » intégrant les interactions entre animaux, humains et environnement.
Le rapport 2025 met particulièrement en avant le rôle déterminant de la vaccination dans la prévention et le contrôle de maladies animales majeures. Parmi celles-ci figurent l’influenza aviaire, la brucellose, la fièvre aphteuse, la dermatose nodulaire contagieuse, la rage, et la peste des petits ruminants. La vaccination constitue un moyen efficace de réduire la morbidité et la mortalité, de limiter la propagation des épidémies et de protéger les moyens de subsistance des éleveurs. Des études de cas issues de divers pays illustrent les succès obtenus par les États Membres, tout en soulignant la nécessité d’une vigilance continue face aux défis persistants, notamment la résistance aux antimicrobiens et l’émergence de nouvelles souches infectieuses. Le rapport repose sur une collecte systématique et centralisée des données sanitaires, permettant d’identifier les tendances, d’anticiper les risques et de coordonner les réponses à l’échelle mondiale. Ces informations sont essentielles pour promouvoir la transparence, faciliter la collaboration internationale et soutenir la mise en œuvre de stratégies efficaces de prévention et de contrôle des maladies animales. En 2025, le rapport recense notamment :
- 14 918 foyers de peste porcine africaine, entraînant la perte de 605 225 porcs domestiques ;
- 6 346 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène, avec 148 millions de pertes d’animaux dans le secteur avicole ;
- 14 377 foyers de fièvre catarrhale ovine, illustrant la propagation de la maladie dans de nouvelles régions ;
- 16 725 foyers de myiase à Cochliomyia hominivorax, signalant la réapparition de la maladie dans des zones où elle avait été éradiquée.
Ces chiffres démontrent l’ampleur des défis sanitaires mondiaux et soulignent l’importance d’une action coordonnée et fondée sur des données fiables. Le rapport de l’OMSA constitue donc une référence essentielle pour les décideurs, les vétérinaires et les chercheurs, afin de protéger les populations animales, prévenir la propagation des maladies et soutenir la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale.