La 8 édition de la Fête de la Chasse, prévue ce vendredi 15 août 2025 au Bois de Parnay à Vernoil-le-Fourrier (Maine-et-Loire), devait rassembler plus de 10 000 visiteurs. Programmée de 8 h à 23 h 30, elle a pourtant été brutalement écourtée : la préfecture a imposé la fin des festivités dès 12 heures. En cause, la prolongation d’un arrêté préfectoral interdisant l’accès aux bois et forêts l’après-midi, en raison d’un risque jugé « élevé » de feux. Le choc fut immense, tant pour les organisateurs que pour les visiteurs, mis devant le fait accompli le matin même. Après des mois de préparation, d’investissement humain et financier, la fête s’est effondrée en quelques heures. Malgré une demande officielle de dérogation, détaillant toutes les mesures de sécurité prévues, la préfecture a opposé un refus, communiqué seulement la veille au soir. Les organisateurs se retrouvent ainsi piégés par une décision de dernière minute, sans marge de manœuvre pour s’adapter. Sur place, les bénévoles ont tenté de maintenir une ambiance conviviale, remerciant le public pour son soutien. Mais la déception était palpable. Un simple panneau aux entrées du site rappelait que : « pour des raisons indépendantes de notre volonté et suite à un arrêté préfectoral en vigueur, les activités s’arrêteront à midi ». Un coup de massue pour un événement considéré comme l’un des grands rendez-vous nationaux de la chasse. Les conséquences financières sont catastrophiques. Cette fête du 15 août constitue en effet une ressource majeure pour l’Association Chasse Cheval Loisir, organisatrice de l’événement. Or, avec l’arrêt prématuré, les recettes attendues se sont envolées alors que les dépenses restent inchangées. Face à ce gouffre financier, un appel urgent aux dons a été lancé sur la page Facebook officielle. L’association espère récolter des fonds pour éviter de compromettre sa survie... Mais cette décision soulève aussi de vives interrogations. Excès de prudence ou logique disproportionnée ? Les mesures de sécurité prévues par les organisateurs n’ont pas été prises en compte. Le refus, tombé à la dernière minute, apparaît comme un mépris du travail colossal accompli par des bénévoles passionnés. Ce type de décision, autoritaire et imprévisible, fragilise gravement le tissu associatif local. Elle laisse un goût amer : celui d’une fête gâchée, d’efforts anéantis et d’une filière cynégétique une fois encore stigmatisée.