" L'Atelier d'Armes" Julien Navarro

Efficacité des projectiles : impulsion ou puissance d’arrêt ?

De tous temps, les chasseurs ont tenté de déterminer un critère de sélection mesurable, quant au choix d’une munition selon le gibier chassé. Mais cela se révéla impossible, car aujourd’hui encore, aucune théorie physique ne permet de prévoir avec certitude le comportement d’un projectile dans le corps d’un animal. Après la guerre de 14/18, le général Journée, l’un des précurseurs de la balistique moderne, a établi un rapport entre l'énergie et la puissance destructrice des projectiles, dans son ouvrage « Tir des fusils de chasse », paru chez Gauthier-Villars en 1920. Il avança l'idée d'un indice de pénétration des projectiles dans les parties molles des animaux, sensiblement proportionnel à leur énergie cinétique par unité de surface (½mV2/S ou densité surfacique d’énergie en J/m²). Ce que l’on sait sur les munitions c’est que, à énergie égale, les impacts de deux projectiles de calibres différents (donc, densités surfaciques d’énergie distinctes), ne produiront pas les mêmes effets. Plus récemment, des travaux expérimentaux sur l’efficacité des projectiles de chasse, ont montré l’importance primordiale de la masse et de la vitesse…

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Tirs de longueur : balles de membres assurées…

Ces blessures sont souvent la conséquence de tirs de longueur, notamment en plaine et dans les découverts, où les distances sont plus difficilement appréciées qu’en sous-bois. De plus, les balles lourdes utilisées en battues plongent rapidement vers le sol au-delà de la DRO, augmentant ainsi le risque de blessures basses. Les tireurs placés en plaine mais en lisière du bois, ont souvent un temps de retard sur les animaux débuchant. Dans ces conditions, la visée ne devient effective qu'après un parcours conséquent de ces derniers à découvert, occasionnant souvent ces blessures basses, pas toujours constatées lors du tir, laissant des animaux blessés sur le terrain, sans intervention de recherche programmée. En revanche, les blessures hautes des membres, fractures de l'omoplate, de l'épiphyse proximale de l'humérus au membre antérieur, du fémur au membre postérieur, ralentissent, voire immobilisent très vite l'animal, d'autant que ces blessures s'incrustent la plupart du temps en profondeur, dans l'entrée de la poitrine ou dans le bassin. Un grand cerf ou un lourd quartanier est pratiquement condamné à l'immobilité par une telle blessure, dès lors qu'une épaule ou une cuisse est très fracturée. Cela permet, toutes les mesures de sécurité ayant été prises, d’intervenir rapidement pour écourter l'agonie d'un animal.

Un puissant 7 mm : le 28 Nosler

En 1962, lorsque Remington a présenté son 7RM, la manufacture avait pour objectif de supplanter le .270 Winchester ou le .30-06 Springfield. Dans les années qui suivirent, au fur et à mesure que de nouveaux étuis de cartouches et de nouvelles poudres arrivaient sur le marché, ce 7 RM, considéré comme parfait, ne l'était plus, puisqu’étaient prises en compte, outre la vitesse, des nouvelles données : le recul, la précision, la durée de vie du canon et l'efficacité de la cartouche. Aujourd’hui, avec 23 options de poids de balles, le calibre 7 mm retrouve une belle vigueur : 100, 110, 115, 120, 125, 130, 139, 140, 145, 150, 154, 155, 160, 162, 166, 168, 170, 175, 180, 184, 185, 190 et 195 grains sont disponibles sur le marché. Parmi eux, un calibre mérite une attention particulière : le 28 Nosler. Munition mise au point en 2015 par Nosler, elle est intéressante pour le chasseur de grand gibier. Cette cartouche est basée sur l'étui de la vieille .404 Jeffery britannique, avec un collet réduit à 7 mm (0.284"). Il a été raccourci pour pouvoir être chambré dans des mécanismes conçus pour la .30-06. L'épaulement est de 35 degrés, avec un collet allongé pour bien sertir le projectile. Les armes chambrées pour le .28 Nosler ont un rayage d’un tour aux 19 pouces, ce qui donne une excellente précision aux projectiles de 160 grains (10,3678 g). Mais c’est sa flèche de tir qui impressionne le plus, puisqu’elle est donnée, avec cette balle de 160 gr, à +5cm à 100 mètres, +7,6 cm à 200 mètres, et -7,6 cm à 326 mètres. Avec une VO de 960 m/s, pour une énergie initiale de 4777 Joules, ce calibre a incontestablement des atouts pour plaire.

(Source SCI)

La « Lupo Best » de Benelli en 7RM est arrivée !

La carabine Benelli « Lupo Best » est conçue avec un ensemble de solutions intégrées, qui garantit une précision constante avec le « sub-MOA ». Plutôt légère, avec un poids de l’ordre de 3,1 à 3,2 kg, selon les calibres, la Lupo répond aux attentes, d’autant plus qu’elle est proposée depuis cette année en calibre 7RM. Sur le plan de sa conception, le châssis est en aluminium. Il assure la rigidité absolue de l’ensemble de l’arme et une excellente précision. Elle est équipée d’un boîtier de culasse en acier traité thermiquement, et une culasse flutée « BEST » dont la fluidité permet un armement rapide. L’extraction des étuis se fait acier sur acier, ce qui permet une évacuation ferme et sure. Une base de support d’optique Picatinny est intégrée au boîtier de culasse, ce qui permet le montage de tous les systèmes d’aide à la visée (points rouges et lunettes). Le système de verrouillage de la culasse est à trois tenons, garant d’une solidité à toute épreuve. Le canon, qui a bénéficié d’un traitement cryogénique, est flottant, éliminant les vibrations parasites lors des tirs…

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Tirer les deux yeux ouverts

S’il n’est pas instinctif, le tir avec les deux yeux ouverts est beaucoup plus efficace et… sécurisant. Dès qu’il s’agit d’aligner trois points dans l’espace, à travers un dispositif de visée, l’œil non directeur se ferme spontanément. Pourtant, ce réflexe n’est pas forcément garant d’un résultat optimum. Le fait de tirer les deux yeux ouverts présentent plusieurs avantages. Le premier est qu’il agrandit indéniablement le champ de vision au moment du tir. Le second est de mieux apprécier sa vitesse de déplacement et sa situation dans l’espace. En effet, le deuxième œil ouvert apporte une espèce de troisième dimension au champ visuel. Il agrandit la scène qui entoure l’animal ce qui induit automatiquement une meilleure prise en compte de l’ambiance générale. En d’autres termes, le chasseur perçoit nettement mieux ce qu’il y a autour de sa cible, arbres, obstacles et éventuellement des personnes…

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Osez la traque affût !

Invité par l’Association ardennaise des chasseurs de grand gibier (AACGG), pour présenter le concept de traque-affût, Jean-Marc Thiernesse, personnalité bien connue des milieux cynégétiques, spécialiste du grand gibier, a traité avec beaucoup de conviction, et dans toutes ses composantes, les différentes facettes de ce mode de chasse collective, pratiqué couramment en Allemagne depuis plus de 30 ans. Son principe consiste à mettre sur pied les ongulés d’une zone définie, pour les faire aller d’assurance vers des chasseurs, postés généralement sur des installations de type mirador, et à partir desquels ils peuvent tirer des animaux parfaitement identifiés, impérativement arrêtés (petit trot toléré pour le sanglier) et à courte distance, la règle de sécurité étant d’être certain que la balle se fichera en terre, derrière le gibier tiré, au cas où il serait manqué…

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En battue : incidence de la longueur du canon

On lui attribue souvent la responsabilité d’un échec, mais est-ce bien fondé ? Rien n’est moins sûr, car, quand le tir est un succès, c’est aussi grâce à elle… Cette longueur serait-elle un paramètre important, mais sans cesse bafoué, puisque les fabricants d’armes ont élargi leurs gammes et varié l’amplitude. Ainsi, on trouve désormais des longueurs de canons étagées entre le minimum réglementaire en France (450 mm), et les plus longs pour les canons rayés qui sont de l’ordre de 670 mm. Autant dire que la marge est vaste. Partant de ce constat, le premier réflexe est de chercher s’il y a une relation entre la cartouche et la longueur du canon. Faute de pouvoir en établir une règle, contentons-nous donc de décrire les conséquences de la variation de la longueur des canons sur les performances balistiques d’un projectile…

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Balles : comment faire le bon choix ?

Quel que soit l’endroit de l’atteinte, et plus que le calibre employé, c’est le projectile qui occupe la place prépondérante dans la réussite d'un tir. Pour mieux cerner le sujet, il est important de connaître l'architecture d'une balle, qui peut être soit monométal (cuivre ou alliage), soit à noyau de plomb chemisé, indispensable pour prendre le pas de rayures des armes modernes. Or, les vitesses induites aujourd’hui par les poudres avoisinent, voir dépassent les 800 m/s… A l’impact, le projectile provoque des lésions dont le but est d'entraîner la mort dans les plus brefs délais. Mais, plus cette vitesse d'impact est élevée, plus le projectile perd de la matière dans le corps de l’animal. Pour y remédier, les fabricants ont donc augmenté la masse de la balle en veillant toutefois à ce que ce supplément de poids, donc de longueur, ne perturbe pas sa stabilité sur la trajectoire. C’est ainsi que l’on a déterminé qu’une balle ne devait pas avoir une longueur supérieure à 5,3 fois son calibre. Pour matérialiser ce propos, on dira qu'une balle de calibre 7 mm (en réalité 7,21 mm en fond de gorge), ne doit pas avoir une longueur supérieure à : 7,21 x 5,3 = 38,21 mm. Mais, si l'on regarde les nomenclatures des différents fabricants, une balle de chasse de cette longueur est introuvable… pour une simple raison : les pas de rayures des armes n’étant pas identiques, les fabricants ont opté pour le compromis, et sauf exception, dans ce calibre de 7,21 mm, une balle de 175 grains (11,34 g) aura une longueur voisine de 35,56 mm…

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Le renouveau du Marlin de Ruger

En 2020, la division Marlin de Remington Outdoors a été acquise par Ruger, dans le cadre d'une procédure de faillite. Coïncidence ou non, les deux dernières années ont vu un regain d'intérêt pour les fusils à levier, notamment les Marlin, de sorte que la présentation du premier Marlin fabriqué par Ruger, il y a quelques mois, a été particulièrement propice. Le modèle spécifique choisi pour lancer la nouvelle ligne est le « 1895 SBL », qui était le modèle Marlin le plus populaire au moment de l'acquisition par Ruger. Pour une raison qui lui est propre, Marlin a choisi d'utiliser la désignation « 1895 » pour tous les modèles chambrés en .45-70, le suffixe « SBL » désignant un récepteur à canon en acier inoxydable brut satiné, et un chargeur tubulaire, couplés à une crosse laminé noir-gris. Il a fallu 18 mois pour transférer l’outillage de l’usine d'Ilion chez Ruger à Mayodan, en Caroline du Nord, mais une grande partie de la machinerie étant obsolète, il a fallu la rénover ou la remplacer pour répondre aux normes de Ruger. Ainsi, tous les aspects de la conception et de la production ont été revus, et modifiés si nécessaire, tout en conservant tous les éléments de conception d'origine. Ruger a opté pour une grande boucle à levier et un chargeur tubulaire pleine longueur à 6 coups, et le canon de 19 pouces se termine par un capuchon protégeant un museau fileté 11/16×24, destiné à accueillir un frein de bouche. (Source : SCI).

​​​​​​​Le matériel optique : poids = qualité !

Que ce soit en magasin ou sur l’immense marché de l’internet, il faut déjà déterminer le ou les critères de sélection. Il ne faut pas oublier non plus le nerf de la guerre : le prix ! Le premier conseil, avant d’investir, est donc d’observer. Non pas de loin, mais dans la vitrine et dans le détail, pour débusquer ce qui ne colle pas avec le prix affiché. A ce stade, point n’est besoin d’être un expert en optique, le bon sens suffit. Ainsi, vous jugerez de la qualité de la finition, et vous constaterez l’absence de bavures de matière, de défauts de surface et d’irrégularité de couleur. Côté verres, vous devrez constater une belle couleur des traitements de la surface externe des lentilles, en les regardant sous un angle d’environ 45°. Cette étape franchie, la suivante sera celle de la manipulation. Rares sont les appareils qui ne nécessitent pas d’ajustements au cours de leur utilisation. Mise au point, réglage du grossissement, et écartement des corps optiques dans le cas de jumelles. Ne laissez rien passer, car c’est là que vous appréhenderez le critère fondamental : la qualité mécanique de construction. Ensuite, il faudra tester, grandeur nature. L’essai est donc indispensable. Dans tous les cas, qu’il s’agisse de lunette de visée, de jumelles, de longue-vue, il faut adapter l’appareil à sa vue en utilisant la correction dioptrique. Dans le cas d’une lunette de visée, c’est voir le réticule très net. Dans le cas de jumelles, c’est pire, car nos deux yeux ne sont jamais parfaitement identiques. Le dernier point concerne la masse. Le verre optique est très lourd. Donc si vous avez en main un appareil trop léger, il est forcément fabriqué avec des matières de synthèse transparente, en substitut du verre… Enfin, le reste est du domaine du subjectif, car l’instrument doit être confortable durant l’observation, c’est fondamental…

Le tir d’approche

Si la saison a bien commencé pour certains, d’autres ont déjà fait part de leur déception avec les premiers beaux « ratés » de l’année. Ils laissent souvent une profonde amertume, celle d’avoir laissé échapper un magnifique trophée, ou pire encore d’avoir blessé, sans l’avoir retrouvé, leur animal. La surprise, le stress ou tout simplement une petite négligence dans l’équipement en sont généralement la cause… En action sur le terrain, la première règle à respecter est la discrétion. Inutile donc de porter sur soi les fanfreluches et autres accessoires qui peuvent produire des reflets parasites… En commençant par le haut, un couvre-chef sera toujours très utile car il maintient dans l'ombre le visage du chasseur. Les vêtements doivent être parfaitement silencieux, ce qui est loin d'être le cas avec les textiles modernes, même lorsqu'ils sont traités façon « peau de pêche ». Et c'est bien souvent l'intérieur du vêtement qui est le plus bruyant, ce que les casques antibruit mettent en évidence…

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Les balles « immobilisantes » qui nécessitent des balles « d’achèvement »

Par définition, les balles dites « immobilisantes » stoppent net l'animal lors de l'impact. Mais, en dehors de la balle d'encéphale, à la fois immobilisante et mortelle, aucune d'entre elles ne provoquent simultanément la mort. Le seul moyen d'arrêter un animal ayant acquis, au fil des années, une aptitude à la course sur quatre membres, est donc d'interrompre la conduction nerveuse (cerveau-membres). La seule balle réellement immobilisante est donc celle qui sectionne la moelle épinière en position haute, cervicale ou thoracique, dont la conséquence immédiate est la suppression de la mobilité et de la douleur en aval. Bien qu’elle ne soit pas mortelle, cette balle fait chuter instantanément l'animal d'un bloc, le privant de toute action motrice. Plus elle sera située haute dans le canal rachidien, plus le coma sera profond. Cette balle est assez fréquente, puisque la zone à atteindre sur un gibier de profil est assez étendue en longueur, allant de la tête jusqu'au bassin. Faut-il la rechercher ? Pas spécialement, car si la zone est longue, elle est aussi étroite. La balle idéalement placée reste donc la balle qui touche derrière l’épaule, immobilisante si elle est haute, mortelle car de cœur, si elle est plus basse. Mais quand la victime n’a plus aucun moyen physique de se rebeller ou de fuir, sa vie doit être interrompue le plus rapidement possible. Les balles « d’achèvement » sont malheureusement quelquefois nécessaires, mais présentent souvent un choix difficile à faire dans l’urgence de la situation. Contrairement aux idées reçues, la balle de front est celle qui procure le plus de déboires, car difficile à mettre en œuvre, surtout lorsqu’il s’agit d’un sanglier susceptible de charger, et qu'un ou plusieurs chiens l'accompagnent. Les possibilités de fragmentations multiples, ou de tangente sur l'os frontal, sont le lot courant de toutes les atteintes de face. Dans l'état d'urgence où l'on se retrouve parfois, la tentation est grande d'en finir, mais que d'accidents pour les chiens. Il convient donc d'attendre et d'agir sans précipitation… et sans jamais oublier que, malgré tout, le risque subsiste. La balle d'achèvement radicale se tire quand l’animal est de profil, à la base de l'oreille, quelques centimètres en dessous, et vers l'arrière. Ainsi, le projectile ira se perdre dans la masse osseuse céphalique, sans trop de risques de fragmentations aberrantes, sur un animal de poids élevé. 

ANCGG : enquête sur l’efficacité des munitions

Afin d’anticiper l’interdiction du plomb dans les munitions destinées au grand gibier et évaluer l’efficacité des munitions de substitution, l’ANCGG a lancé, en 2021, une enquête nationale auprès de ses adhérents. De plein fil avec sa charte « utiliser à bon escient les armes et les munitions les plus adéquates », l’association des chasseurs de grand gibier souhaite récolter le maximum d’informations sur les munitions avec et sans plomb utilisées dans tous les modes de chasse :

- afin de fournir des données statistiques descriptives sur les pratiques de chasse du grand gibier,

- comparer, pour chaque calibre, l’efficacité des munitions,

- identifier celles qui paraissent les mieux adaptées en fonction du mode de chasse et du calibre,

- acquérir une expérience statistique sur les distances de fuite en fonction des différents paramètres (atteintes, calibres, circonstances du tir, etc).

Les résultats seront publiés progressivement au fur et à mesure que les seuils statistiques seront atteints, et la publication définitive des résultats sera accompagnée d’un guide de recommandations. Les non-adhérents peuvent compléter une fiche papier et la transmettre à un adhérent pour qu’il la saisisse sur le site internet avec ses propres identifiants, tout en préservant l’anonymat. Pour télécharger la fiche papier, c’est ICI

​​​​​​​Tir d’été du sanglier : bien jauger avant de tirer !

Pour être le plus efficace possible, le premier point est d’estimer la distance qui vous sépare de l’animal convoité. Si vous ne disposez pas d’un télémètre, il faudra l’évaluer par tranches. C’est simple : mémorisez une longueur de vingt à trente mètres que vos connaissez bien (votre cour, votre propriété…) et reportez-la mentalement, le nombre de fois nécessaire, jusqu’à la cible. En général et sous les 200 mètres, la marge d’erreur ne dépasse pas les 10 à 15%, ce qui permet de tirer sans apporter de correction. Le second point porte sur l’aspect physique de l’animal (sexe et poids). Si, jusqu’à la bête de compagnie, l’allure générale ne permet pas de faire la distinction entre mâle et femelle, la différenciation morphologique sera possible au stade suivant. Chez les ragots, le pinceau pénien est devenu visible, la partie avant est plus forte et plus trapue que le train arrière. Le ventre est légèrement en retrait et les cuisses sont musclées mais pas rebondies, ce qui donne à l’ensemble une forme trapézoïdale. Chez les laies ragotes, le corps, de profil, aura une forme rectangulaire, présentant un dos longiligne, des cuisses arrondies et un ventre légèrement tombant. Pour l’estimation du poids, le kilo au centimètre de hauteur est toujours d’actualité. Une bête rousse de 40 cm de haut pèse approximativement 40 kg, et une bête de compagnie de 60 cm : 60 kg. Si vous chassez à l’affût, plantez en terre, à environ 80 mètres de votre poste, une branche que vous casserez à 60 cm de haut. Ce repère visuel vous aidera. En revanche, ne fiez jamais à la couleur des soies, car plus elles seront noires, plus le sujet semblera lourd.