Aisne : remarquables trophées du département
Présenté à l’occasion de l’exposition annuelle des trophées qui s’est tenue à Soissons, le tableau de chasse des chevreuils tirés en été sur le département de l’Aisne s’élève à 297 pièces, nombre encore jamais atteint depuis les 19 années de suivis des prélèvements. Il est en augmentation de 95 brocards par rapport à 2022, et traduit sans doute un engouement grandissant pour la chasse individuelle silencieuse. Ce tableau, rassemblant les meilleurs trophées de l’espèce, l’été 2022 s’impose donc comme une très bonne saison, avec un lot important de brocards dépassant les 105 points CIC. Le détail du prélèvement global, selon la structure du trophée, s’établit comme suit : 17 daguets, 42 quatre-pointes, 159 six-pointes et 73 irréguliers.
Haut-Rhin : Un beau chamois vosgien
Voilà un beau chamois mâle du massif vosgien, tiré lors de la saison 2022/2023. Sa cotation atteint 108,43 points pour un âge estimé à 11 ans. Les cornes mesurent respectivement 25,8 et 25,7 cm, leur hauteur est de 15,5 cm et leur écartement également de 15,5 cm. La circonférence de l’étui le plus épais s’élève à 9,2 cm, ce qui donne à ce trophée un aspect assez massif et agréable à observer.

Bas-Rhin : un beau 12 cors très régulier
Ce cerf porteur de 12 cors, est estimé à 10 ou 11 ans d’âge par la commission fédérale du Bas-Rhin, chargée d’examiner tous les trophées. Il a été prélevé lors de la précédente saison 2022/2023. D’un aspect massif, les circonférences des bois varient entre 14 et 15,5 cm, alors que leur longueur est de 88,5 et 90 cm. Les merrains sont de couleur presque noire et d’une régularité quasi symétrique. Quant aux andouillers d’œil, ils mesurent 29 et 27,5 cm, et les chevillures 30 et 27,5 cm. Un magnifique trophée.
Ardennes : un grand brocard de la forêt d’Argonne
C’est lors d’une chasse en battue, le 13 octobre 2022, sur le territoire de Grandpré-Nègremont, que Bruno Collot tirait ce grand brocard, aux bois massifs et atypiques, en raison d’un andouiller surnuméraire émanant de la base de la meule droite. Les perches, de couleur presque noire et assez bien perlées mesurent 22,7 et 21,2 cm, et leur envergure est de 13,1 cm. Le volume est évalué à 215 ml pour un poids net de 472 grammes. La cotation finale est arrêtée à 139,18 points CIC.

Vosges : un grand cerf du massif de Gérardmer
Ce beau 14 cors, irrégulier, a été tiré par Joël Grandjean le 23 septembre 2022, en forêt domaniale de Gérardmer. Le trophée sec, pèse net 6900 grammes et son envergure, assez serrée, atteint 59,5 cm. Les merrains mesurent respectivement 96,3 et 96,7 cm. Les andouillers d’œil mesurent, eux, 29,7 et 30,2 cm. Les chevillures 37,5 et 34,9 cm. La circonférence moyenne des meules est de 26,55 cm, et celle des bois varient entre 13,7 et 16,30 cm. La cotation finale est arrêtée à 190,44 points CIC.

Meurthe et Moselle : une tête vraiment atypique
Bois droit ravalant à l’aspect charbonneux… Bois gauche se présentant sous la forme d’une masse osseuse de laquelle émane une courte pointe… Actinophytose du socle de la meule gauche, font de ce brocard une tête vraiment atypique. L’animal a été obtenu par M. Chatton, au cours de la saison 2021/2022, sur le territoire de l’ACCA de Cirey sur Vezouze, à l’est de Lunéville…
Moselle : bois droit déformé
Sans doute la croissance du bois de droite, chez ce jeune cerf, a-t-elle été contrariée par un mauvais état général de l’animal. Bien qu’il ne présente aucune trace d’une éventuelle fracture sous velours, la croissance du bois s’est faite vers le bas, occasionnant une pliure très nette juste au-dessus de l’andouiller d’œil, lui-même réduit à une très courte pointe. On voit également très bien que la pousse du merrain s’est trouvée fortement limitée…






Moselle : un grand-père qui a bien vieilli
Hérault : un grand mouflon tiré à l’arc
Haut-Rhin : un beau chamois vosgien 

Tout de bois et de matière

L’exposition annuelle des trophées de cerfs du département de la Moselle s’est tenue à la salle des sports de Baerenthal, dans les Vosges du Nord. Les trophées étaient présentés par massif, le département étant partagé en cinq unités de gestion : la Canner, Hémilly, Sarrebourg, Sarreguemines et Le Donon. C’est l’une des expositions du Grand-Est où l’on peut découvrir un échantillon important de daguets de deuxième tête, tous provenant du Donon, massif montagneux au sol pauvre. A l’occasion de cette exposition, Thierry Jung, président de l’Association départementale des chasseurs de grand gibier, et administrateur de la FDC de Moselle, a fait forte impression, lors de sa conférence très complète sur l’espèce cerf. Face à un auditoire attentif, c’est un véritable cours qu’il a dispensé au sujet de l’espèce, balayant toutes les connaissances indispensables devant conduire à une gestion des mieux adaptées de l’espèce.
C’est le titre du dernier DVD, signé Fabienne et Bernard Lazarus, vidéastes alsaciens bien connu, notamment des chasseurs du Grand-Est. Durant une heure, les images, tournées dans le massif vosgien, sélectionnées et montées par Fabienne et accompagnées d’un commentaire discret de Bernard, parfois agrémenté d’une note d’humour, ont conduit les spectateurs dans la vie intime des grands cervidés. Scènes inédites comme cet attendrissant baiser d’un cerf à une biche, combat acharné entre deux adultes, ou bien encore ces cerfs épuisés par le rut qui dorment debout, ou dans des postures les plus surprenantes. Et puis, après le brame, il y a aussi les blessés. Les boiteux, les borgnes, et même un aveugle tournant sur lui-même, ne sachant plus où aller… Le film se termine sur quelques images de chasse, au son des cors, et de quelques vocalises. Ce DVD est un beau cadeau à faire à ceux et celles que le cerf élaphe passionne, ou qui veulent tout simplement découvrir la vie du « Roi de nos forêts ». Contact : Fabienne et Bernard Lazarus, 22 Rue du Bitz, 67130 Lutzelhouse. Courriel : passioncommune@icloud.com
- Ardennes : un grand brocard bien perlé
- Aisne : massif brocard de Picardie
- Marne : solitaire du domaine militaire
Meuse : une belle tête atypique 
Alors que l’on vient de remiser le matériel, il reste aux chasseurs les souvenirs marquants de la saison écoulée. La facilité de faire des photos et des petites vidéos en fixeront quelques-uns, mais ce sont bien les trophées, et peu importe leurs tailles, qui souligneront, pour longtemps, la journée de récolte. Si les chasses locales sont pourvoyeuses de la majeure partie, les chasses exotiques marquent, par leur rareté, encore plus les esprits. Elles ont évolué avec l’essor des armes à feu, associées à l’évolution des moyens de transport. Si l’Asie et l’Inde étaient les territoires préférés des Anglais, les Européens, eux, trouvaient leur bonheur en Europe de l’Est, et en Afrique à partir des années 1850. Sur cet immense continent, derrière l’acte de capture proprement dit, une économie locale se mit en place dans les campements, avec du personnel indigène salarié (pisteurs, porteurs, cuisiniers, femmes de ménages), et dans les villages avec des artistes et artisans, et bien évidemment, des taxidermistes. Les trophées venaient d’entrer dans la catégorie des souvenirs, mais ils sont très vite devenus de véritables indicateurs de la santé de la faune sauvage. Les organisations internationales s’appuyaient alors, pour vanter la qualité de leur amodiation, principalement sur les mesures de longueur. Mais il fallait aller plus loin, et c’est dans les années 1860 que fut créée le plus ancien système de cotation, la « Rowland Ward », qui existe encore aujourd’hui, gérée par une famille sud-africaine.
Puis sont apparus le SCI (Safari Club International) aux Etats-Unis, le CIC (Conseil International pour la Conservation du Gibier) en Europe avec son antenne française l’AFMT (Association Française des Mensurations de Trophées). Aujourd’hui, alors que les pays africains revendiquent leur droit de gérer leur patrimoine cynégétique, cette économie, sous la pression des écolos, est exsangue. Résultat, les grands espaces et la faune sauvage reculent devant les défrichements et le braconnage, pour laisser la place aux cultures et au bétail. L’Afrique y a-t-elle gagné ? Pas sûr, car les nouveaux visiteurs, les « touristes », sont déjà blasés de cette nature et de cette faune qui n’ont plus rien de sauvage, et qui leur donnent l’impression de parcourir un parc zoologique. Le monde à l’an vert !

- Moselle : un grand cerf du massif de la Canner
- Ardennes : un grand cerf des trois frontières départementales





Estimé à 13 ans, ce vieux cerf au trophée atypique, est présenté avec ses mues de 2018, 2019 et 2020, ce qui est assez rare dans les expositions annuelles de trophées. En dépit de son âge, on remarquera que son trophée a, malgré tout, assez bien progressé jusqu’en 2020. Et c’est en 2021 qu’apparaît, sur le merrain droit, la pliure caractéristique du grand âge. En plus, le bois de gauche, présente un dédoublement de la perche juste au-dessus du surandouiller, ce qui en fait une tête bizarre vraiment remarquable. Cet animal, qui pesait 155 kg vidé, a été tiré sur la commune de Hombourg-Budange, à l’est de Thionville, le 25 septembre 2021. Il a aussi été récompensé par une médaille octroyée par la FDC de Moselle.
Ardennes : un beau solitaire
Meurthe et Moselle : brocard pendulaire
Le secteur de Champsevraine, en limite de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, est riche d’un biotope propice aux grands cervidés. Depuis quelques années, c’est là que sont prélevés les plus grands cerfs du département 52, en témoigne ce nouveau trophée récolté en septembre 2021, par Jean-Michel Venck, de Corgirnon. Bien perlé et de couleur presque noire, le trophée s'inscrit dans une architecture de 14 cors irrégulier, l'ensemble des empaumures totalisant 7 épois. La longueur des merrains frôle le mètre, pour un poids total et sec du trophée de 7,880 kg, ce qui lui vaut une cotation officielle effectuée par Michel Valette, cotateur officiel de l’AFMT (Association Française de Mensurations des Trophées), arrêtée à 191,72 points CIC. Rappelons qu’en 2020 déjà, Jean-Michel Venck avait pu prélever, sur ce même secteur, un autre grand cerf portant 15 cors, pour un poids de trophée de 9,740 kg et côté 209,03 points CIC, à la limite de la médaille d’or qui est de 210 points.
Un jeune chasseur de Boucau a eu le bonheur de mettre à son tableau le nouveau record départemental, avec un sanglier de 185 kg. Le chasseur, Nicolas Duchon, raconte : « J’étais posté à la sortie d’une coulée que les sangliers empruntent. J’ai entendu un halètement monstre, pas normal. Il est sorti de la coulée et j’ai tiré un premier coup qui l’a juste sonné, car le crâne est dur comme un tronc et la chevrotine ne rentre pas dedans. Il n’a pas aimé du tout, m’a chargé la gueule ouverte. J’ai bien aperçu dents et défenses avant de tirer de nouveau. Le deuxième coup a fait vaciller l’animal, qui rebrousse chemin. Un troisième coup l’a cloué au sol, avant le quatrième coup d’achèvement. Voilà qui méritait d’être souligné…
Indre : fracture de pivot
Un beau solitaire de l’Argonne
Jeune cerf déficient de Meurthe et Moselle 

Un beau brocard du nord meusien
Tête bizarre du massif de Lancôme
Une tête vraiment atypique

Grand cerf d’Ille et Vilaine
Du Lot, ce beau brocard au fémur ressoudé
Un brocard déficient de l’Aisne