Le prédateur a été au centre de deux interventions majeures. La première date du 25 novembre 2025, à l’Assemblée nationale, où Christophe Bentz, député RN de la circonscription de Chaumont-Langres, a lancé un cri d’alarme pour les éleveurs du département 52, directement menacés par la prédation du loup. Il citait le témoignage d’un agriculteur du Bassigny qui : « tous les deux jours, ramasse des cadavres, ou trouve des bêtes en souffrance », évoquant la perte de plus de 170 brebis cette année, au point qu’il envisage d’abandonner son activité.
Selon le député, la Haute-Marne est aujourd’hui le département de plaine le plus touché : « plus de 700 victimes en 150 attaques... ». Ce constat l’amenait à poser cette question : « pour chaque exploitation ruinée, combien de jeunes agriculteurs renonceront à s’installer ? La gestion du loup n’est plus adaptée à la réalité des zones de plaine... », demandant ainsi une réforme urgente : relever le plafond de prélèvement, assouplir les procédures de tir, renforcer les moyens de terrain.
En clôture de son intervention, Christophe Bentz déclarait : « la situation est devenue insoutenable », appelant à des décisions fortes et concrètes, pour protéger les élevages, le bien-être des animaux et l’avenir des exploitations en zone rurale.
Quant à la seconde intervention, organisée par la FDC 52 à Biesles, elle s’est tenue le mercredi 3 décembre, devant plus de 150 personnes - chasseurs, éleveurs, curieux - rassemblées pour entendre l’analyse de Malory Randon, technicienne cynégétique à la FDC de la Drôme, spécialiste reconnue du prédateur, et détachée auprès de la FNC pour le dossier loup. « Cette soirée n’a pas vocation à trancher des enjeux politiques, mais à éclairer, de manière strictement pédagogique, ce que signifie la présence du loup pour la faune sauvage, et donc, mécaniquement, pour l’agriculture et la chasse... » déclarait-elle en préambule...

À l’impact, ces deux grandeurs disparaissent partiellement ou totalement, laissant place à des phénomènes de balistique terminale : pénétration, cavitation permanente (déchirure tissulaire) et cavitation temporaire (onde de pression). Pour comprendre ces effets, rappelons brièvement les bases. Dans la plupart des tirs de chasse, la composante d’énergie potentielle due à la gravité est négligeable ; l’énergie transférée dépend presque exclusivement de la vitesse résiduelle du projectile. De façon cruciale, la vitesse apparaît au carré dans la formule : une balle légèrement plus rapide peut donc délivrer beaucoup plus de travail destructeur, notamment par le biais de l’expansion (ou « mushrooming ») de l’ogive, processus indispensable pour transmettre efficacement l’énergie aux tissus. La rotation imposée par les rayures du canon stabilise la trajectoire (stabilisation gyroscopique), mais n’ajoute qu’une quantité infime d’énergie cinétique supplémentaire ; elle n’a aucun rôle lésionnel direct.
Parmi les mesures phares :
À mesure que progressent l’écologie, la biologie de la conservation et l’éthologie, la distinction entre régulation naturelle et régulation anthropique apparaît moins nette qu’on ne l’imaginait. D’un côté, les mécanismes internes aux populations (disponibilité en ressources, prédateurs, maladies, compétition intraspécifique) jouent toujours un rôle majeur. De l’autre, la pression humaine, qu’elle soit intentionnelle (chasse, gestion administrative, aménagements) ou non (fragmentation des habitats, changement climatique), modifie profondément les dynamiques démographiques.
Ce débat n’est pas qu’académique : il conditionne la manière dont les sociétés conçoivent le « bon » niveau d’une population animale et les moyens d’y parvenir. La présence croissante de cervidés ou de sangliers dans certains paysages européens n’est pas uniquement la conséquence de la disparition des grands prédateurs, mais aussi le résultat d’hivers plus doux, d’une agriculture plus attractive et d’une réduction des zones de chasse en lisière urbaine. À l’inverse, le retour du loup en Europe, naturelle ou pas, illustre la puissance d’adaptation de ce prédateur lorsque le contexte humain le permet. L’objectif de cette réflexion est donc d’examiner la part respective des régulations naturelles et anthropiques dans le contrôle des populations d’animaux sauvages. Commençons donc par examiner le cadre théorique, avant d’analyser séparément les contributions des régulations naturelles et humaines, afin de voir comment ces deux dimensions interagissent de manière complexe et parfois inattendue. Sans trancher définitivement la question de savoir « qui contrôle réellement les équilibres », ce travail vise à éclairer scientifiquement les mécanismes en jeu ainsi que leur imbrication croissante dans les écosystèmes contemporains...
À l’époque, ce n’était pas exactement un passe-temps recommandé car on risquait sa peau pour moins que ça. Au petit matin, quand l’escorte royale retrouve enfin le souverain, le pauvre hôte comprend qu’il vient de nourrir illégalement le roi de France. Mais, François Ier, loin de s’en offusquer, éclate d’un rire sonore, lui tape presque sur l’épaule et, magnanime, lui accorde le droit de chasse pour lui et ses descendants. De quoi faire instantanément de cet homme le braconnier le plus chanceux de l’histoire. Cette passion dévorante pour la chasse n’était pas un simple caprice aristocratique : elle structurait la vie du souverain. Intrépide, doté d’une endurance qui laissait pantois ses compagnons, François Ier courait cerfs et sangliers avec une fougue telle que même ses maîtres veneurs s’en étonnaient. Il chevauchait avec ce qu’il appelait affectueusement « sa petite bande » : gentilshommes solides en selle, dames élégantes et décidées, tous unis dans la poussière des grandes poursuites. Il partait par tous les temps, traversant taillis, précipices, buissons, parfois si vite qu’on lui conseillait simplement de mettre son bras devant ses yeux pour éviter les branches, conseil qu’il aurait dû suivre plus scrupuleusement, puisqu’un rameau lui abîma un œil...
« L’ANEM tient d’abord à se féliciter du projet d’arrêté facilitant les tirs de défense, actuellement en consultation publique jusqu’au 19 décembre, qui correspond à une demande constante formulée par les élus de montagne. Cette avancée restera néanmoins insuffisante sans une révision du plafond des prélèvements et de la méthode de comptage, conditions préalables pour sécuriser durablement les éleveurs de montagne. Selon les données 2025 de l’OFB, rendues publiques par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, la population de loups atteindrait 1 082 individus, soit une augmentation de 69 loups. Pour l’ANEM, cette augmentation semble sous-estimée et en contradiction avec la réalité des territoires de montagne où la pression exercée par la prédation atteint des niveaux inédits. En un an, les attaques ont augmenté de 18 %, le nombre de victimes de 26 % et la présence du loup s’étend désormais à 79 départements, contre 54 en 2023. Chaque année, les tirs doivent être ralentis dès la mi-juin pour éviter d’atteindre trop tôt le plafond annuel des prélèvements fixé à 19%, laissant les éleveurs sans marge d’action en pleine saison d’estive. Face à l’urgence de la situation qui menace le pastoralisme en montagne, l’ANEM :
Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a d’ores et déjà rendu un avis défavorable sur ce projet, estimant que la simplification des démarches pourrait accroître le risque de pertes irréversibles pour la biodiversité et compromettre les efforts de reconquête écologique engagés ces dernières années. Pour de nombreux experts, les haies jouent un rôle central dans le maintien de la biodiversité, la régulation des sols, la lutte contre l’érosion et le stockage du carbone. Elles constituent également des corridors essentiels pour de nombreuses espèces animales et végétales, et leur densification est un levier clé pour la résilience des paysages agricoles face au changement climatique. Le projet prévoit notamment d’alléger les démarches administratives pour certaines coupes jugées « non sensibles », ce qui pourrait accélérer l’arrachage ou l’élagage de haies anciennes dans des zones où elles sont déjà fragmentées. Selon le ministère, ces mesures doivent permettre de concilier développement agricole et respect de l’environnement, en encourageant en parallèle la plantation de nouvelles haies, avec un suivi précis de leur densité et de leur qualité écologique. La consultation, ouverte jusqu’au 16 décembre 2025, invite citoyens, collectivités, associations environnementales et professionnels agricoles à s’exprimer sur ce texte, afin d’évaluer ses impacts potentiels et d’identifier des mesures de mitigation. Les résultats de cette consultation permettront au ministère d’ajuster le décret pour trouver un équilibre entre la simplification administrative et la préservation de ce patrimoine naturel, indispensable pour atteindre l’objectif de gain net de 50 000 km de haies d’ici 2030. (Photo OFB)
Une courte perturbation, du 3 au 5 octobre, liée à la tempête « Amy » ayant frappé les îles Britanniques, a temporairement modifié cette tendance. À partir du 19 octobre, la France a été traversée par une série de perturbations actives, accompagnées de rafales violentes, notamment le 23 avec la tempête « Benjamin », et le 20 dans le Val-d’Oise avec une tornade exceptionnelle. Les précipitations ont été très hétérogènes selon les territoires. Le nord-ouest et certaines régions méditerranéennes ont connu un déficit notable, atteignant 90 % par endroits, tandis que l’extrême nord, le centre-est et certaines zones du sud-ouest ont enregistré des cumuls excédentaires, parfois jusqu’à trois fois la normale. Ces disparités se reflètent dans les sols superficiels : l’humidité est proche de la normale sur une grande partie du territoire, plus élevée que la normale en Lorraine et Alsace, mais déficitaire sur le nord-ouest et la Corse, avec un assèchement marqué près des Pyrénées et du Languedoc-Roussillon. Du côté des nappes souterraines, les premières recharges d’octobre sont observées après les pluies de fin août et septembre, mais elles restent limitées. Les nappes réactives montrent une légère amélioration, tandis que les nappes inertielles demeurent généralement en baisse. Les situations les plus préoccupantes concernent le Roussillon, l’Aude et le sud de la Corse, où les niveaux sont bas à très bas. Au niveau des cours d’eau, les débits montrent également de fortes disparités régionales, déficitaires dans l’ouest et le sud-est, excédentaires dans le quart nord-est. Au 14 novembre, dix-neuf départements ont été soumis à des restrictions des usages de l’eau, dont dix en niveau de crise. Ce constat souligne la variabilité saisonnière et régionale des ressources hydriques et l’importance de mesures de gestion adaptées pour préserver la disponibilité de l’eau et anticiper les épisodes de sécheresse.
La dose unique du Butantan-DV permet donc d’accélérer et de simplifier la protection de la population, un avantage crucial pour un pays où la dengue reste un problème de santé publique majeur. Les essais cliniques ont impliqué plus de 16 000 volontaires dans 14 États brésiliens sur huit ans. Les résultats sont impressionnants : une efficacité de 91,6 % contre les formes graves de la maladie. « Une maladie qui nous afflige depuis des décennies peut désormais être combattue avec une arme très puissante », a déclaré Esper Kallas, directeur de l’Institut Butantan. Le gouvernement brésilien a également signé un accord avec l’entreprise chinoise WuXi pour la fourniture d’environ 30 millions de doses au second semestre 2026, garantissant ainsi un approvisionnement suffisant pour les campagnes de masse. Transmise par le moustique tigre, la dengue provoque fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, nausées et éruptions cutanées, et peut être mortelle dans de rares cas. Le réchauffement climatique contribue à la propagation de ce moustique, autrefois limité aux régions tropicales, et favorise ainsi l’expansion de la maladie, y compris en Europe. L’arrivée de ce vaccin à dose unique marque un tournant dans la lutte contre la dengue et illustre les progrès scientifiques et médicaux capables de répondre à des menaces sanitaires de longue date. Pour le Brésil, il s’agit d’une victoire majeure pour la santé publique, offrant l’espoir de réduire significativement les décès et d’améliorer la protection de millions de personnes exposées à cette maladie.
Dans de nombreuses communes rurales ardéchoises, la prolifération de ces animaux provoque des dommages importants aux cultures, aux voiries... et les agriculteurs comme les particuliers subissent des pertes ou des sinistres qui ne sont pas toujours couverts par le dispositif actuel. Depuis plusieurs décennies, les FDC assument seules la charge financière de l'indemnisation des dégâts agricoles provoqués par le grand gibier, conformément au dispositif instauré par la loi n° 2000-698 du 26 juillet 2000 relative à la chasse. Or, la situation a profondément évolué : la population de sangliers a connu une croissance exponentielle, passant de 35 000 animaux abattus en 1970 à près de 863 000 en 2023-2024. Parallèlement, les dégâts agricoles n'ont cessé d'augmenter, avec plus de 52 000 dossiers d'indemnisation enregistrés en 2020, contre 37 500 en 2015. Le coût global de ces indemnisations atteint désormais près de 90 à 100 millions d'euros par an, soit plus de 85 % du budget de certaines fédérations de chasse. Dans le même temps, le nombre de chasseurs, contributeurs principaux du dispositif, ne cesse de diminuer - en recul de 30 % en trente ans, avec une perte estimée à 25 000 chasseurs supplémentaires d'ici 2025. Cette évolution fragilise gravement l'équilibre économique et la pérennité du dispositif actuel. Face à un système arrivé à bout de souffle, les élus locaux, les agriculteurs et les chasseurs eux-mêmes appellent à une refonte du dispositif, afin d'y associer l'État et l'ensemble des acteurs concernés, pour garantir une gestion équilibrée et durable du grand gibier. Il souhaite donc savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour réviser le système d'indemnisation des dégâts de grand gibier et si l'État y contribuera en vue d'en assurer la pérennité financière ». Publiée dans le JO Sénat du 27/11/2025 - page 5832 et transmise au Ministère délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature.
Au fondement de cette approche se trouvent cinq principes éthiques intangibles :
Le chasseur moderne documente ses actes, contribue aux inventaires locaux, participe à la science citoyenne et rend compte du sens comme des résultats de ses prélèvements. La communication constitue un chantier majeur. Pour retrouver la place sociale qui fut la sienne, la chasse doit être racontée honnêtement : son rôle dans la régulation écologique, sa participation au financement de la conservation, la formation qu’elle apporte au respect du vivant et à la compréhension du milieu. Communiquer signifie aussi montrer ce qui ne se voit pas : les engagements associatifs. La chasse doit redevenir visible comme école d’humilité et de responsabilité, et non comme loisir spectaculaire. Enfin, cette vision impose des actions collectives. Codes de bonnes pratiques co-construits avec les biologistes et les institutions, financement renforcé de la recherche appliquée, lutte contre l’industrialisation du trophée et généralisation de formations obligatoires à l’éthique, à la sécurité, à l’écologie et à la balistique responsable. Pour restaurer pleinement la valeur de la chasse, chaque chasseur doit agir sur trois leviers : se conformer à ces principes, s’engager publiquement, et participer aux structures de gestion locale. C’est par cette voie que la chasse retrouvera sa dimension fondatrice : un acte culturel enraciné dans le respect du vivant.