La Soirée des Vétérinaires Artistes, rendez-vous incontournable du congrès AFVAC 2025 (Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie), a, une nouvelle fois, illuminé la salle Callelongue du Palais des Congrès de Marseille le 27 novembre dernier. A 21 heures précises, les congressistes ont été conviés à un spectacle haut en couleur, joyeux, décalé et rafraîchissant. Pensée comme une bouffée d’oxygène au milieu d’un programme scientifique dense, cette soirée orchestrée par le Club Vétérinaires et Entreprises (CVE), avec le soutien fidèle de l’AFVAC, a réuni praticiens, étudiants, partenaires et curieux autour d’un thème aussi fédérateur qu’inattendu : « Tous ces liens : Véto Queen ».
Chaque année, la quarantaine d’artistes embarqués dans l’aventure compose une troupe éphémère où, au départ, presque personne ne connaît personne. Un défi ? Oui, mais que la profession relève désormais avec une aisance déconcertante. Comme le veut la tradition, une unique répétition collective a eu lieu le jeudi après-midi, quelques heures seulement avant l’ouverture du rideau. Une sorte de « crash-test artistique » devenu la signature de l’événement, et une preuve éclatante que les vétos savent aussi faire preuve d’audace loin des salles de consultation. Malgré cet exercice de funambulisme organisationnel, la magie a opéré : cohésion, bonne humeur et un brin de folie douce ont fusionné pour offrir un spectacle d’une remarquable fluidité. Le public a savouré cet enchaînement de performances aussi variées que réjouissantes : une troubadour d’un soir mêlant chant, jonglage et traits d’esprit ; des musiciens offrant des moments de grâce ; du stand-up maîtrisé avec élégance ; du modern jazz vibrant ; et plusieurs chorégraphies qui ont fait battre le tempo de la soirée entre énergie, poésie et autodérision bien dosée. Moment fort de la soirée, la comédie musicale « Véto Queen » a charmé la salle entière grâce à son humour pétillant, son rythme effréné et son regard malicieusement lucide sur la profession. Entre tradition, modernité et clins d’œil complices au quotidien des praticiens, la pièce explore avec finesse les mutations du métier, le tout ponctué par les interventions bienveillantes d’un Bourgelat omniprésent, un fantôme très enjoué, rappelant que la médecine vétérinaire avance toujours avec un œil sur son histoire et l’autre vers un futur qui ne manque jamais d’inspiration. (Photo AFVAC)
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

Bienvenue donc dans le bigfooting, une activité hybride, à moitié randonnée engagée, à moitié quête naturalo-mythologique, adoptée par ceux qui veulent à la fois marcher, rêver, transpirer et frissonner. Au printemps, après une saison de chasse bien remplie, entre chercher un animal imaginaire et ne pas en chercher du tout, le choix est vite fait : la première solution est clairement plus amusante. En France, dès les premiers beaux jours, la pratique séduit de plus en plus de randonneurs, photographes animaliers, naturalistes amateurs et autres explorateurs du dimanche. Non pas parce qu’ils pensent réellement croiser un cousin du yéti derrière le prochain tronc moussu, quoique certains y croient un peu, mais parce que la recherche elle-même devient une aventure. Le bigfooting se vit en expédition sérieuse : orientation, bivouacs, marches nocturnes, étude des traces (réelles ou supposées), écoute attentive des bruits de la forêt, installation de pièges photo et longues veillées autour d’un feu. Bref, tout ce qui donne l’illusion d’un safari en terre inconnue, ou d’une mission scientifique rigoureuse, sans la pression des résultats. L’objectif ? Repérer des indices, analyser l’environnement, et surtout profiter de la nature sous un angle nouveau...
Cette caractéristique des « sédentaires » confère à leur chasse un caractère unique, car elle nécessite une connaissance fine du terrain et des comportements des animaux. Chasser à la billebaude, chasse à pied traditionnelle souvent accompagnée de chien(s), incarne l’essence même de cette pratique : elle demande patience, observation et sens du terrain, loin des battues collectives. Les chasseurs qui s’adonnent à cette discipline développent non seulement des compétences techniques et une attention à la biodiversité, mais participent également à la gestion des populations, prélevant leur gibier de manière raisonnée. Pour avoir quelques chances de succès, cette chasse nécessite des aménagements comme la restauration de haies, de bosquets et de jachères, qui bénéficient à l’ensemble de l’écosystème. Par ailleurs, le petit gibier est un véritable indicateur de la santé des milieux, la présence ou l’absence de ces espèces reflétant la qualité des habitats, et leur observation constituant un outil pédagogique précieux pour sensibiliser le public à la biodiversité. Ainsi, la chasse du petit gibier sédentaire n’est pas seulement un loisir ou une tradition, elle est avant tout un acte de gestion écologique et un vecteur de transmission culturelle et scientifique, reliant l’homme à la nature de manière concrète et durable...
Ces espèces font partie des mieux suivies, bénéficiant de protections nationales, de plans d’actions (PNA) ou de directives européennes. En analysant l’évolution de leurs populations, le rapport livre des indicateurs fiables de l’efficacité des politiques de conservation. Résultat marquant : depuis 1990, la population moyenne de ces 248 espèces a augmenté d’environ 120 %. Cette hausse prouve que, lorsqu’on protège sérieusement des espèces, avec un suivi, des moyens et une volonté politique, la nature a la capacité de se rétablir. Parmi les cas encourageants : le retour du vautour moine, l’essor du flamant rose en Camargue, le redressement du pic noir ou de certaines chauves-souris comme le grand murin. Dans ces cas, la restauration des habitats, la réduction des pressions humaines et la coexistence avec l’homme ont porté leurs fruits. Mais certaines espèces, notamment des poissons, des amphibiens, et la plupart des invertébrés, sont très peu ou pas du tout suivies. Pour elles, le rapport ne peut donc pas fournir de diagnostic fiable. Le rapport 2025 affirme clairement : la protection fonctionne quand elle est volontariste, constante et bien soutenue, et pour que ces réussites se généralisent, le WWF appelle à trois actions prioritaires : maintenir et renforcer les protections des milieux naturels, réorienter les financements publics et privés vers la conservation, et appliquer véritablement le principe du « pollueur-payeur ». La nature n’est pas condamnée, mais son rétablissement ne dépend que de la volonté collective.
L’enquête menée par l’OFB et la gendarmerie a établi qu’il ne s’agissait ni d’une chasse à courre ni d’une battue administrative, mais d’une opération de chasse classique. Les deux hommes comparaissaient pour « chasse non autorisée sur le terrain d’autrui » et « chasse à l’aide d’un moyen prohibé ». Le procureur a rappelé que la sécurité et le respect de la propriété privée constituent des principes fondamentaux : selon lui, les chasseurs sont « entrés illicitement » dans l’enceinte familiale, et la blessure mortelle n’a été infligée qu’au moment de l’achèvement. À la barre, Luc Besson, profondément marqué par les images filmées par sa mère, a déclaré avoir été « choqué » par la scène. Toutefois, il a tenu une position mesurée : il a réclamé un euro symbolique pour lui-même et pour sa mère, reconnaissant en filigrane la complexité de la situation et la détresse qu’elle avait suscitée des deux côtés. Les chasseurs, eux, ont expliqué avoir agi dans l’urgence. L’un d’eux, âgé de 41 ans, a affirmé avoir été « obligé de tuer » le cerf, selon lui agonisant : « Il souffrait, il était allongé sur la terrasse. Il fallait abréger ses souffrances ». Certes, l’inspecteur de l’OFB a indiqué que l’animal n’était peut-être pas mortellement blessé au moment de sa découverte ; cependant, le fait même que le cerf ait pu être achevé à l’arme blanche montre qu’il n’était plus en état de fuir et se trouvait vraisemblablement condamné. Les chasseurs ont également rappelé le danger potentiel que représente un cervidé affolé dans un espace restreint, en présence de chiens mais aussi d’une personne âgée sortie pour leur demander de quitter les lieux. Le procureur a demandé plusieurs amendes, un stage de sensibilisation à la réglementation cynégétique et un retrait du permis de chasse pour un an. Le tribunal rendra sa décision le 20 janvier 2026.
Parmi ces observations, treize séquences ont capté la présence d’un ourson isolé sur la commune de Laruns, entre le 26 août et le 17 octobre. Ce jeune individu pourrait être l’ourson de Sorita. La femelle a en effet été détectée seule à plusieurs reprises à partir du mois d’août, suggérant une séparation précoce. Toutefois, les deux animaux ont été enregistrés à deux jours d’intervalle sur la même caméra début octobre. Les analyses génétiques de poils recueillis devraient permettre de confirmer cette filiation. À ce stade, au moins cinq portées totalisant huit oursons ont été identifiées sur le versant français. Les recherches n’ont pas révélé d’autres naissances, mais les analyses en cours pourraient affiner ce bilan. On note également la découverte, le 8 octobre à Aspet (Haute-Garonne), d’empreintes attribuées à un ours subadulte, probablement en phase d’exploration, un comportement habituel chez les jeunes individus. Les observations visuelles de 2025 enrichissent la connaissance du régime alimentaire de l’espèce, montrant une consommation régulière de végétaux (graminées, ombellifères, myrtilles) mais aussi de fourmis. Plusieurs vidéos mettent en évidence des interactions sociales variées, notamment des comportements de rut, des jeux entre oursons, ou encore l’allaitement exceptionnel de deux subadultes par leur mère le 3 juin à Bonac-Irazein, un phénomène rare dans les Pyrénées. L’ensemble de ces données, issues d’un réseau d’acteurs très large (OFB, ONF, PNP, fédérations de chasseurs, associations naturalistes et partenaires transfrontaliers) confirme une population en bonne dynamique. Une sélection des images est disponible sur le portail de l’OFB.
Alors que certaines délégations souhaitaient assouplir les règles encadrant le commerce international de la faune sauvage, la majorité des États parties a choisi la prudence et la conservation, rejetant l’ensemble des propositions susceptibles d’affaiblir les mesures existantes. Les girafes, dont les populations souffrent depuis des décennies d’un déclin presque silencieux, conservent leur inscription à l’Annexe II. Cette classification, instaurée en 2019, permet de contrôler strictement le commerce international de peaux, os ou trophées, un trafic qui a déjà généré plus de 1 500 enregistrements d’échanges en quelques années. Malgré la persistance de cette pression commerciale, les États ont refusé d’alléger les règles, estimant qu’un relâchement pourrait accélérer encore la disparition de l’espèce. Le rhinocéros noir, quant à lui, reste inscrit en Annexe I, la catégorie la plus protectrice de la CITES, qui interdit tout commerce international de spécimens. Les tentatives d’autoriser la vente de stocks de cornes, qu’ils soient détenus par des États ou par des propriétaires privés, ont également été rejetées.
Selon les experts de l’IFAW, dont son directeur pour l’Afrique James Isiche, la réouverture du commerce légal aurait constitué une formidable opportunité pour les réseaux criminels de blanchir des produits issus du braconnage, compromettant des décennies d’efforts de conservation. Autre décision majeure : la CITES a repoussé la proposition de la Namibie visant à vendre ses stocks d’ivoire d’éléphants. Cette mesure aurait créé un précédent dangereux en rouvrant partiellement un marché international officiellement fermé depuis 1989, alors que le braconnage reste l’une des principales menaces pesant sur les éléphants africains. Pour les ONG, ces décisions envoient un message clair : dans un contexte de crise mondiale de la biodiversité, la protection des espèces fragiles ne saurait être sacrifiée à des intérêts commerciaux. Les États parties ont rappelé que la conservation doit primer, même face à des pressions économiques persistantes. La CoP20 apparaît ainsi comme une victoire importante pour les défenseurs de la faune sauvage. Toutefois, ces derniers appellent à rester vigilants : la menace du commerce illégal demeure élevée, et seules des politiques cohérentes et durables permettront d’assurer, à long terme, la survie des girafes, des rhinocéros noirs et des éléphants...
En France, tirer à proximité d’une voie ouverte à la circulation est strictement interdit, même lorsqu’un animal est blessé ou susceptible de provoquer un accident. Le risque de ricochet, de balle perdue ou de mauvaise identification de l’environnement immédiat est considéré comme trop élevé. En cas d’animal accidenté ou agonisant, l’intervention relève des forces de l’ordre ou d’un lieutenant de louveterie, seuls habilités à décider d’un tir d’abrègement. Un chasseur n’a donc pas, en principe, l’autorité pour agir seul. Le placement du tireur en garde à vue a été perçu par certains comme une sanction disproportionnée. Pourtant, il s’agit d’une étape normale, permettant aux gendarmes de vérifier qu’il n’y a pas eu mise en danger d’autrui et d’établir précisément les circonstances du tir. Elle protège également l’intéressé en clarifiant les responsabilités. La décision finale appartiendra, comme toujours, au parquet. Le président de la FNC a publiquement soutenu le chasseur, estimant que celui-ci avait voulu éviter un accident ou abréger les souffrances de l’animal. Certes, ce message trouve un écho favorable chez de nombreux chasseurs, mais il ne change rien au cadre légal : un tir en bord de route demeure interdit, quelles que soient les intentions. Cet épisode illustre une fois de plus la tension persistante entre perception publique, exigences de sécurité et pratiques de terrain. Pour éviter qu’une telle affaire ne se reproduise, une seule ligne doit prévaloir : ne jamais tirer près d’une route, sécuriser la zone, prévenir les autorités et laisser les forces de l’ordre décider de l’issue. Cette discipline protègera les usagers, les chasseurs et, in fine, l’image de toute la chasse française.
Certains individus ou populations localisées, et non des espèces dans leur globalité insiste l’AVF, peuvent provoquer des dégâts sur les cultures, les infrastructures ou les élevages. Parallèlement, d’autres espèces sont en déclin et nécessitent des actions de protection renforcée. Cette coexistence complexe impose de dépasser les réponses ponctuelles ou strictement réactives. L’Académie appelle ainsi à une refonte méthodologique et éthique de la gestion des nuisances liées à la faune sauvage, fondée sur des données objectives et une prise en compte équilibrée des enjeux écologiques, économiques et sociétaux. Parmi ses recommandations phares figure la nécessité de caractériser précisément les bénéfices écosystémiques fournis par la faune : régulation des populations d’insectes, maintien de la qualité des sols, dispersion des graines ou encore contribution au bon fonctionnement des chaînes alimentaires. Mettre ces services en regard des dommages potentiels permettrait d’établir une vision plus globale et nuancée. Le rapport encourage également la mise en place de protocoles d’évaluation standardisés, intégrant des études de terrain, des données scientifiques robustes et la participation des acteurs concernés : agriculteurs, gestionnaires d’espaces naturels, collectivités, associations et citoyens. L’AVF insiste sur l’importance du dialogue territorial pour construire des solutions durables, qu’il s’agisse de mesures de prévention, d’aménagements, de dissuasion, de compensation ou de gestion ciblée des individus problématiques. En proposant une lecture pragmatique de la coexistence entre humains et faune sauvage, l’Académie vétérinaire de France ouvre la voie à une approche plus rationnelle, fondée sur la connaissance, la concertation et le respect du vivant. Son rapport constitue une base solide pour repenser les politiques publiques et favoriser une cohabitation mieux maîtrisée.
Pendant cinq jours, climatologues, écologues, économistes et spécialistes des sciences sociales ont défini la structure détaillée du prochain rapport d’évaluation (AR7), harmonisé les méthodes d’analyse de la littérature scientifique, fixé le calendrier des travaux, et coordonné les contributions des différents groupes (climat, impacts, adaptation, atténuation). Ce rassemblement s’inscrit dans une année symbolique : les dix ans de l’Accord de Paris, rappelant que l’action climatique mondiale doit reposer avant tout sur la science. La France, engagée depuis longtemps, joue un rôle central : elle contribue financièrement au fonctionnement du GIEC, met à disposition une unité de soutien scientifique, et voit de nombreux chercheurs français participer comme auteurs du rapport. Le 7e rapport est attendu entre 2028 et 2029 et sera déterminant pour le prochain bilan mondial des politiques climatiques, le « Global Stocktake », prévu dans le cadre de l’Accord de Paris. Cette réunion inédite marque un moment crucial : alors que le consensus international vacille, le GIEC réaffirme son rôle de référence scientifique mondiale, fondé sur des méthodes rigoureuses, transdisciplinaires et coopératives, un socle indispensable pour orienter l’action climatique globale.
Lors du salon, 230 maires ont signé des fiches de contact pour rejoindre l’initiative, tandis que les FDC assureront le suivi et l’accompagnement de ces communes pour mettre en œuvre les plantations. La FNC fournit aux communes des kits prêts à l’emploi et des supports de communication gratuits pour sensibiliser les habitants, tandis que l’OFB apporte son soutien financier. Près de 500 plants de pommier sauvage (Malus sylvestris) et de noisetier (Corylus avellana) ont été distribués aux maires présents, afin de les encourager à planter et entretenir ces haies essentielles à la biodiversité locale. Le salon a également permis de promouvoir la nouvelle marque-label Gibiers de France, lancée en octobre 2025. Cette initiative vise à valoriser la viande de gibier sauvage 100 % française, issue d’animaux évoluant librement dans leur habitat naturel, sans traitement antibiotique et avec un faible impact carbone. Sur le stand de la FNC, un comptoir de dégustations a permis aux visiteurs de découvrir des recettes inédites et savoureuses. Gibiers de France met ainsi en lumière les qualités nutritionnelles et gustatives de la viande sauvage, tout en soutenant une production locale et responsable. La marque répond également à une demande croissante des consommateurs pour des produits locaux et durables, en valorisant les savoir-faire ruraux et en rapprochant le consommateur de la gestion durable de la faune sauvage. À travers ces deux initiatives, la FNC confirme son engagement concret pour la biodiversité et la valorisation des ressources naturelles, en associant à la fois la préservation écologique et le développement d’une alimentation locale de qualité, tout en sensibilisant les élus et habitants au rôle des chasseurs dans la gestion des territoires ruraux.