Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Game Fair 2025

Lancement de la 8e édition « Prévention des feux de forêts 2025 »

Face à la montée en intensité et à l'extension croissante des incendies de forêt et de végétation, exacerbés par les effets du dérèglement climatique, l'État français ajuste et renforce sa stratégie de prévention et de lutte. Le lancement de cette mobilisation a eu lieu le 5 juin dernier, dans les Pyrénées-Orientales, en présence de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. La saison des incendies, qui touche désormais presque tout le territoire hexagonal, s'allonge avec des départs de feu de plus en plus précoces dans l'année. Cette réalité impose une adaptation continue des mesures préventives et de lutte. Dans ce contexte, le Plan national d'adaptation au changement climatique met l'accent sur la préparation face à l'augmentation des incendies, principalement d'origine humaine. Cette initiative (mesure 7 du plan), vise à développer une culture du risque, essentielle pour prévenir et réduire les feux de forêt et de végétation. Parallèlement, la nouvelle stratégie nationale de défense contre les incendies, également lancée le 5 juin, après plusieurs mois de consultation, renforce les efforts de prévention. En mobilisant tous les acteurs autour d'une approche collective, elle cible la prévention accrue des incendies, leur réduction et la protection optimale des personnes, des biens et de l'environnement...

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Journées Techniques et Scientifiques (JTS) des réserves naturelles

Du 10 au 13 juin, Saint-Lary Soulan accueillera près de 300 experts de la protection de la nature pour les « Journées Techniques et Scientifiques » (JTS) du réseau des réserves naturelles. Cet événement, coorganisé par Réseau des Conservatoires d'espaces naturels (RNF) et le Parc national des Pyrénées, se tiendra au cœur des Hautes-Pyrénées, offrant un cadre idéal pour discuter des enjeux liés à la préservation de l’environnement. Les participants auront l'opportunité de partager leurs connaissances, d'échanger des bonnes pratiques et de collaborer sur des solutions innovantes face aux défis actuels. Une journée entière sera dédiée à la thématique « One Health », avec des interventions d'experts scientifiques et la participation de Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice engagée, qui présentera son documentaire « Notre poison quotidien » lors de la première soirée. En plus des sessions techniques et scientifiques, les JTS comprendront des visites de terrain guidées par des experts, permettant aux participants de découvrir les initiatives de conservation en cours dans la région. Les discussions aborderont des questions telles que la gestion durable des habitats naturels, l'adaptation au changement climatique et la coexistence entre les activités humaines et la nature sauvage. Les conclusions de cet événement informeront les politiques et les actions futures visant à promouvoir la conservation des écosystèmes fragiles de cette région emblématique.

 

Pour voir le programme en détail, c’est ICI


La semaine en bref

- Alpes de Haute-Provence : pour la première fois, un chacal doré a été formellement identifié dans le département, a confirmé l'OFB. L'observation a été rendue possible grâce à un piège photographique installé à Castellane, dans le cadre d'un suivi de la faune sauvage. Selon l'OFB, le chacal doré (Canis aureus) est en expansion sur tout le continent européen. En France, il n'est ni chassable ni piégeable. L'espèce avait été signalée pour la première fois en 2017, en Haute-Savoie, et depuis, des indices de sa présence ont été relevés dans 13 départements, marquant une progression vers le sud-ouest avec l'individu filmé à Castellane. Le chacal doré se distingue par sa taille intermédiaire entre celle du renard et du loup, adoptant un régime omnivore incluant des fruits, des petits mammifères, des oiseaux et des déchets.

 

- Aude : le mardi 3 juin au matin, Joanna Mege a fait une macabre découverte sur son exploitation à Bessède-de-Sault : l'une de ses brebis était complètement dévorée, tandis que trois autres, gravement blessées, ont dû être euthanasiées. Les premières observations des experts de l'OFB, qui ont relevé des indices de marques sur les arbres et des blessures caractéristiques sur les brebis. n'ont pas exclu la possibilité d'une attaque d'ours, bien que la préfecture de l'Aude n'ait pas encore confirmé cette hypothèse. Pour Joanna Mege, éleveuse depuis 2001, cette situation est un véritable cauchemar. Elle décrit avec émotion la scène glaçante de la brebis dévorée jusqu'au crâne, et les blessures profondes constatées sur les autres animaux.

 

- Aveyron : l’Afaccc Aveyron a tenu son assemblée générale à Bozouls, réunissant une cinquantaine d’adhérents au complexe « Cardabelle ». Forte de plus de 500 membres, elle est la délégation départementale la plus importante de France, unie au sein d’un réseau national défendant et promouvant la chasse aux chiens courants. Le président, Sylvain Palayret, a présenté le bilan annuel, mettant en avant les nombreuses actions, concours et événements de l’association, qui attirent à chaque fois un large public. La réunion s’est déroulée en présence de représentants de la FDC, du bureau national de la FACCC, ainsi que de la présidente de la chasse au féminin, Florence Hortes. Face aux menaces pesant sur leur passion, les chasseurs ont multiplié les rencontres avec les maires locaux, dans plus de 80 % des communes aveyronnaises, pour partager un manifeste exprimant leurs attentes. Le maire de Bozouls, Jean-Luc Calmelly, a apporté son soutien à ces revendications. Cette journée de rassemblement, s’est conclue dans la convivialité par une balade en petit train autour du site emblématique de la ville...

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13, 14 et 15 juin : Game Fair à Lamotte-Beuvron

Rendez-vous incontournable de la chasse et de la nature, les passionnés auront de quoi occuper ces trois journées à Lamotte Beuvron, qui sera la capitale de la chasse, de la pêche et autres loisirs associés. Entre les espaces thématiques (Village Premium, Village Chiens, Village Chasse à l’Arc, Village Pêche, Village Artisans couteliers, Organisateurs de chasse… ) les 600 exposants présenteront toutes les nouveautés en armes, optiques, munitions, vêtements, accessoires, trompes de chasse, véhicules, chiens, aux côtés des institutionnels (FNC, OFB, FDC, SCC, FEPAM, SIA…) et les grandes associations cynégétiques (FACCC, ANCGG, ANFA, ASCA…). Les nouveautés de 2025 :

-Village Chiens Courants : FACCC (Fédérations des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants) : vous aurez l’occasion de découvrir un rassemblement exceptionnel. Plus d’une centaine de meute seront présentes dans un nouveau village 100% dédié aux chiens courants. Concours, animations, démonstrations, rencontres avec les équipages, un programme riche à l’image de cette collaboration unique !

- Village Barbecue et viande de gibier : vous partirez à la découverte de ce nouvel espace qui rassemblera des professionnels passionnés, des marques de référence et des artisans innovants autour d’animations inédites et des démonstration culinaires.

- Exposition trophées « Têtes Bizarres » de ANCGG/AFMT (Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier / Association Française des Mensurations de Trophées) : vous offriront une nouvelle exposition exceptionnelle de trophées et de photos ayant pour thème les têtes bizarres du cerf. Une exposition qui, à n’en pas douter sort de l’ordinaire.

- Village chiens : tout au long du week-end, vous aurez la possibilité de découvrir des chiens d’excellences venus des quatre coins de France pour ce grand rendez-vous de passionnés. Chaque jour : défilés des chiens des lieutenants de louveterie, présentation des clubs de races présents sur le village et démonstration de chien d’arrêt et de chiots épagneuls bretons par Patrick Morin...

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Identification des animaux de compagnie...

Les statistiques de l'I-Cad révèlent des données significatives pour l'année 2024, avec 1 639 374 nouvelles identifications de carnivores domestiques en France. Ce chiffre englobe 923 329 chats, 713 812 chiens, et 2 233 furets, marquant une légère baisse de 2 % par rapport à l'année précédente. Ces informations proviennent du baromètre de l'identification des carnivores domestiques, basé sur les données du fichier national d'identification I-Cad, publié par « Ingenium animalis », société gestionnaire, sous délégation du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. La diminution des enregistrements peut être attribuée à une baisse des acquisitions chez les éleveurs professionnels ainsi qu'à une réduction des adoptions en refuge, selon les analyses de l'I-Cad. Néanmoins, la tendance globale reste positive avec une augmentation de 6 % des identifications depuis 2019, principalement due à la croissance de la population féline, alors que le nombre d'enregistrements de chiens montre une légère diminution. Environ 94 % des nouveaux enregistrements sur l'I-Cad utilisent une puce électronique, tandis que 6 % recourent encore au tatouage, conforme à la réglementation actuelle. L'âge médian d'enregistrement est de 2 mois pour les chiens, 6 mois pour les chats, et 2,5 mois pour les furets, respectant ainsi les limites légales imposées pour l'identification des animaux domestiques. Quant à la répartition géographique des nouvelles identifications, elle place en tête les régions Auvergne-Rhône-Alpes (187 167 nouvelles identifications), Nouvelle-Aquitaine (184 005), et Occitanie (178 595).


Chasses d'été : les piqûres guettent...

Nul n'est à l'abri d'une réaction allergique après une piqûre d'hyménoptère (abeille, guêpe, frelon). Si la personne a déjà eu ce type de réaction et n'a pas bénéficié d'une désensibilisation, une nouvelle piqûre aura une forte probabilité de provoquer une allergie encore plus intense que la précédente. Et si, dans le passé, une personne a déjà été piquée à plusieurs reprises sans aucune complication, elle peut, pour une raison inconnue, développer un jour une telle réaction. Les premiers signes de l'allergie surviennent toujours très rapidement après la piqûre. Fatigue brutale, plaques d'urticaire sur tout le corps (éruption ressemblant aux piqûres d'orties), démangeaisons généralisées doivent donner l'alerte. Il est alors temps de gagner très rapidement un lieu fréquenté et d'appeler au plus vite un médecin, ou de se rendre en urgence dans un hôpital. En revanche, si les symptômes continuent à progresser, et surtout si des signes plus alarmants apparaissent (malaise, incapacité de tenir debout, voix rauque, difficultés pour respirer), plus question de transporter la victime. Le déclenchement immédiat des secours s'impose et en attendant leur arrivée, la victime devra être allongée et laissée au repos. Pour prévenir ces piqûres multiples, il faut savoir se débarrasser des insectes qui vous prennent subitement en chasse. Le premier réflexe doit être de s'enfoncer immédiatement dans les broussailles les plus proches. Des insectes resteront certainement à votre contact et continueront à vous piquer, mais le gros de l'essaim s'arrêtera net dès que vous entrerez à l'abri des buissons. Plonger dans l'eau est une autre solution si l’environnement vous offre cette occasion….

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Le vieux roi et le dictateur

Lorsqu’on évoque Nicolae Ceaușescu, dictateur déchu de Roumanie en 1989, on pense au béton gris des HLM des anciens pays de l'Est, aux queues devant les boucheries vides, au culte grotesque d’un couple dictatorial qui croyait pouvoir faire plier la réalité. Ce que l’on sait moins, c’est que Ceaușescu, à ses heures de loisir, était un chasseur acharné. Un vrai collectionneur de trophées : ours, cerfs, sangliers, il en avait des centaines, soigneusement étiquetés, parfois retouchés pour paraître plus grands. Il chassait comme il gouvernait : avec excès, vanité et mise en scène. En 1986, lors d’une tournée diplomatique en Afrique australe, Ceaușescu et sa délégation firent une halte officielle au Zimbabwe. Robert Mugabe, Premier ministre en poste, voyait dans ce voyage une occasion d’asseoir son image à l’international. Les deux hommes partageaient le goût du pouvoir absolu et des discours fleuves. Mais Ceaușescu avait posé une exigence supplémentaire : il voulait chasser un éléphant. Or, le Zimbabwe venait tout juste de renforcer la protection de ses grands pachydermes dans certaines zones clés, notamment dans la réserve de Hwange, où les derniers mâles âgés étaient devenus de véritables symboles nationaux. Parmi eux, un colosse solitaire, surnommé Gonorenda, portait une paire de défenses impressionnantes, visible de loin. Les guides le connaissaient, les rangers l'admiraient. Cet animal était l’un des derniers « seigneurs » des plaines, âgé de plus de cinquante ans. Respecté par ses congénères, il était devenu intouchable, du moins jusqu'à l'arrivée du dictateur roumain...

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Acquisition de Verney-Carron par Rivolier : une nouvelle étape pour l'industrie des armes

Le mercredi 4 juin, le Tribunal de commerce de Saint-Étienne a officiellement validé l’offre de reprise de la société Verney-Carron par le groupe ligérien Rivolier. Ce choix met un terme à une période de redressement judiciaire entamée depuis quatre mois, et marque un tournant décisif pour cette entreprise emblématique fondée en 1820. Face à l’offre du géant belge de l’armement, FN Browning, Rivolier a su convaincre par un projet jugé plus solide et pérenne, porté en partenariat avec les entreprises Steyr Arms et Arex Defense. Le plan de reprise de Rivolier prévoit la conservation de 55 des 67 emplois actuels de Verney-Carron, ainsi qu’un investissement global compris entre 4 et 6 millions d’€ dans les prochaines années. Deux millions d’€ de trésorerie seront injectés dès le départ, afin de relancer rapidement la production, notamment pour honorer des commandes en attente, comme celles d’armes non létales (flash-balles) destinées aux polices municipales. Basé à Saint-Just-Saint-Rambert, à proximité de Saint-Étienne, Rivolier renforce ainsi son ancrage territorial. Ce groupe familial, historiquement spécialisé dans les armes de chasse, s’est progressivement diversifié dans les domaines de la sécurité et de la défense. Il emploie actuellement 340 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’€ en 2024, dont 40 % dans ces secteurs stratégiques...

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La cigogne noire : emblème du Parc national des Forêts

Le récent numéro des « Échos des forêts » vient d'être publié, mettant en lumière le Parc national des forêts et sa riche biodiversité, symbolisée par la majestueuse cigogne noire. Ce numéro explore divers aspects du Parc, offrant un dossier complet sur ses initiatives. L'édition s'ouvre sur un « Instant nature » captivant et dédié aux prairies, suivie de « Rencontres » qui met en vedette les acteurs clés contribuant à la dynamique locale. Les lecteurs sont ensuite invités à découvrir les « Portes de Cœur » et le « Centre d'interprétation de la truffe de Bourgogne », avant d'explorer les sentiers de randonnée à travers des « Explorations » passionnantes. Une page ludique est également proposée pour les jeunes « Curieux de nature ». À l'approche de l’été, le paysage du parc se métamorphose. Ce renouveau est accompagné par le chant mélodieux des oiseaux, moment privilégié pour admirer ces forêts verdoyantes. Les parcs nationaux jouent un rôle très important dans la préservation de cette biodiversité, offrant un refuge vital à toutes les formes de vie, des insectes aux grands mammifères. Ce numéro des « Échos des forêts » invite ainsi à un voyage intime à travers la vie de la cigogne noire, espèce emblématique et vulnérable du Parc. En détaillant ses habitats préférés, comme les milieux humides et les vastes forêts matures, l'édition souligne l'importance de ces environnements préservés pour sa survie. Autrefois en déclin, la cigogne noire bénéficie aujourd'hui de mesures de protection qui ont permis son retour progressif depuis les années 1970. Le Parc national de forêts abrite près de 10 % de la population française nicheuse de cigognes noires, offrant un havre paisible où ces oiseaux peuvent se reproduire en toute quiétude, loin des zones urbaines. Cette édition célèbre donc non seulement la beauté naturelle du Parc, mais aussi son rôle dans la préservation de la faune et de la flore locales.


Comment réduire les dégâts de sangliers à l’époque du sevrage des marcassins

Pour comprendre pleinement l’impact des sangliers lorsque vient le moment du sevrage des marcassins, plusieurs facteurs doivent être pris en compte : les habitudes de l’espèce, leurs lieux de repos, les pressions de chasse, ainsi que les ressources alimentaires disponibles, tant en forêt qu’en dehors. À cette période, les jeunes sangliers apprennent à se nourrir seuls et à suivre leur mère dans ses déplacements. C’est aussi une phase délicate durant laquelle les dégâts agricoles peuvent fortement s’intensifier. Les études menées par le Centre de recherche sur la faune sauvage du Bade-Wurtemberg offrent des pistes éclairantes. Bien que les sangliers soient originellement des habitants des forêts denses, ils ont su s’adapter à des milieux variés : zones agricoles, périurbaines, voire urbaines. Cette plasticité écologique favorise une cohabitation conflictuelle avec l’activité humaine, particulièrement quand la nourriture est plus abondante et accessible hors des forêts. Les dégâts sont alors multiples : cultures maraîchères, céréalières ou oléagineuses peuvent être ravagées en peu de temps. Tout est potentiellement comestible pour ces omnivores opportunistes. Mais ce sont surtout leurs fouilles du sol, appelées vermillis et boutis, qui provoquent d'importants désordres, y compris en forêt, en perturbant la régénération des jeunes arbres, la structure du sol et la biodiversité des sous-bois. Pour limiter ces dommages, particulièrement à la saison du sevrage, il est essentiel d’agir sur plusieurs fronts :

- la gestion des ressources alimentaires, car si la forêt n’offre pas suffisamment de nourriture (glands, faînes, tubercules, petits invertébrés…), les laies entraînent naturellement leur progéniture vers les champs ou les zones habitées ;

- les mesures de dissuasion qui peuvent être mises en œuvre pour éloigner les laies et les marcassins des zones sensibles ;

- la protection des dépôts de déchets où les sangliers trouvent facilement des ressources alimentaires, par la sécurisation des contenants (bennes fermées, grillages, suppression des déchets verts en vrac) ;

- rendre inhospitalier les bosquets urbains : réduction des caches potentielles, suppression des zones refuges (ronces épaisses, tas de branchages), et pose de grillages bas peuvent limiter leur installation.

- enfin, la dissuasion par la chasse qui reste un outil essentiel, à condition d’être adaptée au contexte. Le Centre de recherche sur la faune sauvage du Bade-Wurtemberg montre que la chasse à l’affût est la plus efficace en période estivale, à la condition de ne jamais éliminer une laie meneuse, qui laisserait les marcassins livrés à eux-mêmes dans un périmètre réduit, mais de tuer, dans une compagnie, un marcassin. La laie, protectrice, aura compris le danger et emmènera les survivants loin de ces lieux jugés par elle, dangereux.


Chasse crépusculaire : mortelle improvisation...

Vendredi dernier, entre 22h et 23h30, un drame s’est noué à Langouët, au nord-est de Rennes. Un homme de 65 ans a été tué par un tir d’arme à feu, lors d’une opération de régulation des sangliers, menée à la demande d’agriculteurs. Un autre homme qui l'accompagnait dans cette sortie, âgé de 76 ans, pourrait être l’auteur du tir. Une enquête est en cours et une autopsie devrait être réalisée dans les prochains jours. Ce fait divers tragique relance un débat que l’on croyait clos depuis plus d’un demi-siècle, quand, dans le pays même du Général De Gaulle, alors Président de la République, un chasseur ayant droit d’affût de nuit en tuait un autre, qu’il avait confondu avec un sanglier. Ce drame précipitait l’interdiction de l’affût de nuit, droit accordé aux agriculteurs pour défendre leurs récoltes, en échange de l’engagement des chasseurs à payer les dégâts causés par le grand gibier. L’État avait compris qu’il fallait poser des limites strictes : la chasse de nuit, trop dangereuse, n’avait plus sa place dans un pays moderne. Mais 59 ans plus tard, on y revient. Lentement, insidieusement, au nom de l'urgence agricole et de la pression du sanglier, on a laissé des pratiques interdites revenir par la petite porte, sous des formes déguisées : tirs de nuit, opérations de prélèvement, interventions à la demande.... Et dans ce flou, c’est une vie qui vient d’être fauchée...

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