Le Comité de l'UE sur les espèces exotiques envahissantes (EEE) a pris des décisions clés qui ont un impact direct sur les chasseurs, les gestionnaires de la faune et les communautés rurales. Au total, 26 nouvelles espèces ont été ajoutées à la liste de l'Union, dont trois revêtent une importance particulière pour la chasse et la gestion de la faune sauvage. Parmi elles :
- le cerf Sika (Cervus nippon) : certains États membres ont plaidé en faveur d’une gestion locale plutôt que d’une cotation à l’échelle de l’UE. L’inscription restreindra les déplacements, la reproduction et la gestion des animaux de cette espèce. Pour la Commission, l'inscription est justifiée en raison des risques d'hybridation avec le cerf rouge indigène et des dommages écologiques. La CE reconnaît toutefois que la chasse demeure un outil de gestion valable. Bien que l'inscription soit désormais confirmée, il est important que les autorités nationales mettent en œuvre le règlement avec équilibre et flexibilité. Des changements juridiques soudains pourraient compromettre les systèmes de gestion locaux bien établis. La FACE exhorte donc les États membres à reconnaître les différences régionales dans les populations de cerfs Sika et leurs impacts, et à impliquer les chasseurs dans la prise de décision.
- le vison d’Amérique du Nord (Neogale vison) : forte opposition des États membres et des parties prenantes en raison de son rôle dans l’industrie de la fourrure. Son inclusion pourrait affecter les stratégies de contrôle des prédateurs et la conservation du gibier à plumes (potentiellement davantage de financement gouvernemental pour le contrôle du vison d’Amérique). Il est donc inscrit mais avec une période de transition de 2 ans pour permettre l’adaptation et les demandes de permis.
- le castor d'Amérique du Nord (Castor canadensis ) : certains États membres ont demandé une période de transition plus longue pour adapter la législation nationale et les pratiques de gestion. L'espèce peut altérer les habitats humides, affectant le gibier et entrant en compétition avec le castor européen indigène. Sa propagation pourrait nécessiter une surveillance et un contrôle accrus. Son inscription est assortie d’une période de transition de 2 ans, permettant aux États membres de préparer les demandes d’autorisation et d’ajuster leurs stratégies de gestion...