Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita

Un nouveau président à la Fédération Internationale des Trompes de France

C’est à Sully-sur-Loire, devant plus de cent participants, que s’est tenue l’assemblée générale annuelle de la Fédération Internationale des Trompes de France (FITF). Un moment chargé d’émotion et de reconnaissance, marqué par la passation de présidence entre deux figures engagées du monde de la trompe : Antoine de La Rochefoucauld, président sortant, et Xavier Bretaud, élu pour lui succéder. Après plusieurs années à la tête de la FITF, Antoine de La Rochefoucauld a été chaleureusement applaudi pour son engagement et sa vision moderne de la pratique. Sous son impulsion, la FITF a connu une dynamique nouvelle : développement de la formation, ouverture à l’international, renforcement des liens avec les jeunes sonneurs. Fin connaisseur de l’histoire de la trompe et fin diplomate, Antoine de La Rochefoucauld a su donner à la FITF un nouvel élan, conciliant excellence musicale et esprit fédérateur. C’est désormais Xavier Bretaud qui prend le relais à la présidence. Membre actif de la FITF depuis de nombreuses années, Xavier Bretaud est reconnu pour son parcours de sonneur chevronné, son implication dans la formation et son sens de l’organisation. Ancien directeur de concours, juge et responsable régional, il a su, au fil des années, gagner la confiance par son écoute, sa rigueur et sa passion communicative. Les attentes sont grandes, mais les espoirs le sont tout autant. Fort de l’héritage légué par son prédécesseur, Xavier Bretaud a exprimé sa volonté de poursuivre les projets engagés tout en adaptant la Fédération aux enjeux contemporains. La FITF ouvre donc une nouvelle page de son histoire, entre fidélité aux racines et modernité, dans une continuité qui promet de belles perspectives.

Webinaire « Phytos-Explorer », un outil pour quantifier et suivre l’usage des produits phytosanitaires

Pour mieux comprendre l'outil « Phytos-Explorer » et ses implications pratiques dans la gestion des produits phytosanitaires à l'échelle territoriale, il est essentiel de plonger dans ses détails techniques et fonctionnels. C’est le but du webinaire qui aura lieu le mardi 6 mai, à 11 heures, et qui est principalement destiné aux animateurs d'alimentation de captages et plus généralement aux personnes intéressées pour les outils de traitement de bases de données. Développé par l'Unité mixte de recherche Science Action Développement - Activités Produits Territoires (SADAPT), « Phytos-Explorer » représente une avancée significative dans l'analyse et la gestion des données liées à l'utilisation des produits phytosanitaires. Ce concept tire sa puissance de son approche méthodologique robuste, combinant plusieurs sources de données essentielles. À la base de son fonctionnement se trouvent les données de ventes provenant de la Banque nationale des ventes de produits phytosanitaires (BNV-D), les informations sur l'occupation du sol (à la fois agricole et non agricole), ainsi que les détails sur les usages homologués des produits phytosanitaires. En outre, il intègre des données sur les pratiques agricoles biologiques, offrant ainsi une vue panoramique et détaillée de l'utilisation des produits chimiques sur le terrain. L'une des caractéristiques distinctives de « Phytos-Explorer » est sa capacité à désagréger les données jusqu'au niveau le plus fin, celui de la parcelle agricole. En combinant ces données avec l'expertise locale et les observations de terrain, l'outil affine ses estimations, assurant ainsi une interprétation plus précise des pratiques phytosanitaires. Lors de ce webinaire qui sera animé par Marco Carozzi, chargé de recherche à l'Inrae, seront abordés les principes fondamentaux de fonctionnement de « Phytos-Explorer », ainsi que les applications concrètes pour les structures engagées dans la préservation de la qualité de l'eau et l'animation agricole.

 

Pour s’inscrire à ce webinaire, c’est ICI

L’Afrique en feu

L'Afrique est au cœur d'une crise négligée : elle concentre les deux tiers des incendies planétaires, principalement causés par la pratique ancestrale du brûlis. Les satellites surveillent en temps réel ces feux qui brûlent des millions d’hectares chaque année, principalement dans la bande sahélienne et l'Afrique centrale. Bien que souvent contrôlés et intentionnels pour l'agriculture, ces incendies ont des conséquences dévastatrices sur l'environnement et la santé publique. La directrice de recherche au CNRS, Cathy Clerbaux, souligne que, malgré leur fréquence quotidienne, ces incendies passent souvent inaperçus par rapport aux événements médiatisés comme ceux de Californie. Pourtant, ils émettent des quantités significatives de CO2, contribuant ainsi au réchauffement climatique et réduisant les puits de carbone essentiels des forêts détruites. Cette pratique agricole traditionnelle devient de plus en plus problématique avec la déforestation croissante pour l'expansion des cultures. Un autre aspect alarmant est la pollution atmosphérique générée par ces incendies. La fumée contient un mélange toxique de gaz et de particules fines, rendant l'air respirable dangereux pour la santé. Cathy Clerbaux souligne que ces fumées peuvent contenir jusqu'à trente substances différentes, dont le monoxyde de carbone et des particules de suie nocives pour les poumons. En moyenne, l'Afrique est exposée à ces particules nocives pendant 32 jours par an, comparé à seulement un jour en Europe, mettant en danger la santé des populations même à des milliers de kilomètres des points d'origine.

Coup de théâtre dans l’affaire de braconnage en Sologne

À l'issue d'une enquête étalée sur deux ans, six chasseurs ont été arrêtés en février dernier pour des accusations de braconnage particulièrement graves commis en Sologne. Après avoir passé 48 heures en garde à vue, ils ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement. Hier, mercredi 30 avril, ils comparaissaient devant le Tribunal de Châteauroux, confrontés à une audience où les opposants à la chasse et les partisans de cette activité étaient représentés en nombre. Cependant, le procès a pris une tournure inattendue : un vice de procédure lié à l'utilisation de pièges photographiques a conduit à l'acquittement complet des six accusés poursuivis pour braconnage. Le Tribunal correctionnel de Châteauroux devait statuer sur l'une des premières affaires traitées par le tout nouveau pôle régional environnemental. Les prévenus étaient accusés de chasse illégale nocturne depuis des véhicules, parfois en percutant délibérément des animaux sauvages. Pourtant, l'attention s'est soudainement portée sur la validité des méthodes d'enquête utilisées. La défense a argumenté vigoureusement que les caméras de surveillance, utilisées par les agents de l'OFB pour identifier les suspects, avaient été installées sans l'autorisation formelle d'un magistrat. Cet argument a été crucial : selon la défense, cette pratique violait le droit à la vie privée, tel que protégé par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Malgré les efforts du Parquet, qui faisait valoir une autorisation verbale accordée lors de la procédure, le tribunal a tranché en faveur de la défense. Toutes les preuves obtenues à partir des pièges photos ont été jugées irrecevables. Et puisque ces images avaient été à la base des interpellations et des perquisitions, l'intégralité du dossier s'est effondrée. Les six hommes ont été relaxés, mais le Parquet envisage de faire appel...

Recueilli la semaine dernière, lors des assemblées générales des FDC...

- Allier : l’assemblée générale de la FDC, qui s’est tenue le 26 avril à Moulins, a permis au président Jean-Pierre Gaillard, de plaider pour une réforme du système d’indemnisation des dégâts causés par les sangliers. Malgré un nombre record de 7 367 animaux abattus lors de la saison 2023-2024, les dommages agricoles ont atteint un sommet historique de 715 000 €, principalement sur les cultures céréalières. Et la tendance ne semble pas s’être inversée pour la saison 2024/2025 avec un nombre provisoire déclaré de 6 200 sangliers prélevés. Dans le même temps, le nombre de chasseurs dans le département diminue puisque 217 ont quitté les rangs depuis 2020. Une baisse qui pèse lourdement sur la capacité à réguler les populations de sangliers, en constante augmentation. Devant ce constat, Jean-Pierre Gaillard s’interroge sur la soutenabilité du modèle actuel et met en lumière une double impasse : celle d’un déséquilibre écologique difficile à gérer avec des moyens humains décroissants, et celle d’un système économique qui surcharge les chasseurs sans responsabiliser les autres parties concernées, notamment les anti-chasse.

 

- Ariège : les associations de protection de l'environnement ont été au cœur des débats, lors de l'assemblée générale des chasseurs qui s’est tenue le 26 avril au Mas d'Azil. Christine Téqui, présidente du Conseil départemental, a vivement critiqué leur implication dans un litige en cours, où un chasseur attaqué par un ours est devenu lui-même accusé. Elle exprime des préoccupations quant à l'issue de cette affaire, soulignant la nécessité de définir clairement la frontière entre l'homme et l'animal sauvage. Jean-Luc Fernandez, président de la FDC, a vigoureusement dénoncé les associations environnementales, accusant leur utilisation abusive des tribunaux pour contester les pratiques de chasse traditionnelles. Il critique leur dépendance aux subventions publiques malgré leur manque de compétence dans les domaines de gestion de la faune. Cette critique a été accueillie avec ironie par les élus présents, la présidente Téqui soulignant sarcastiquement la difficulté de leur ôter quelque chose qu'ils n'ont jamais reçu... Les politiciens locaux, dont le conseiller régional Kamel Chibli et les parlementaires ariégeois, ont, quant à eux, salué le rôle des chasseurs dans la conservation de la biodiversité. Quant à Catherine Lupion, sous-préfète de l'arrondissement de Saint-Girons, elle a tenté de calmer le jeu en rappelant l'importance de préserver les espèces et la biodiversité, tout en promouvant une chasse durable et équilibrée...

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Le coût de la sécheresse de 2022

La sécheresse intense qui a frappé la France entre juin et septembre 2022 a laissé des cicatrices, à la fois économiques et environnementales, préparant potentiellement le terrain pour des répercussions encore plus graves à l'avenir. Selon les estimations du Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de la Transition écologique, cet épisode a engendré des coûts dépassant 5,6 milliards d'€ pour le pays, une somme colossale qui reflète non seulement les dommages directs mais également les effets indirects qui se sont répercutés à travers plusieurs secteurs clés de l'économie. Une part significative de ces coûts, plus des deux tiers, est attribuée à la fragilisation des bâtiments due au phénomène de retrait-gonflement d'argile. Le troisième tiers concerne les pertes massives dans le secteur agricole, exacerbant les pressions économiques sur les agriculteurs déjà vulnérables. Les restrictions sévères sur l'eau potable, nécessaires pour faire face à la pénurie induite par la sécheresse, ont imposé des charges supplémentaires aux municipalités et aux régions, augmentant les coûts de gestion des ressources en eau, et affectant la vie quotidienne des citoyens. Les incendies de forêt, alimentés par des conditions météorologiques extrêmes et des périodes prolongées de sécheresse, ont également joué un rôle dévastateur, non seulement en termes de destruction environnementale, mais aussi en termes de coûts de lutte contre les incendies et de réhabilitation des zones touchées. Le secteur de l'énergie a également subi des impacts significatifs, illustrés par une augmentation du recours aux centrales thermiques au détriment des sources d'énergie renouvelables comme l'hydroélectricité. Cette transition forcée a non seulement alourdi les factures énergétiques mais a également accru l'empreinte carbone du pays, contribuant ainsi aux coûts indirects liés aux émissions de gaz à effet de serre et aux implications pour la politique climatique de la France. Il faut aussi noter que le chiffre de 5,6 milliards d'euros est probablement une sous-estimation, car il exclut certains impacts directs sur des secteurs clés comme l'industrie et le tourisme, ainsi que les conséquences à long terme sur la biodiversité et l'emploi.

Cueillette du muguet en forêt : ce qu'il faut savoir

Pour le 1er mai, l’ONF rappelle les bonnes pratiques à adopter pour une cueillette respectueuse du milieu forestier. Si la cueillette est tolérée dans les forêts publiques, elle doit être raisonnée, précise l’Office. Cueillir et ramasser des fleurs fait partie des plaisirs simples de la sortie en forêt. Pourtant, certaines espèces comme les jonquilles ou le muguet connaissent aujourd'hui des cueillettes excessives pouvant fragiliser leur présence. Conseils et bonnes pratiques :

- avoir l'autorisation du propriétaire : en forêt publique, comme en forêt privée, la cueillette doit être autorisée par le propriétaire forestier. Autrement, elle est interdite. Dans les forêts publiques gérées par l'ONF la cueillette à « caractère familial » est toutefois tolérée, sauf s'il existe un risque de disparition d'espèce. Dans ce cas, un arrêté préfectoral ou communal peut l'interdire ;

- ne pas trop prélever : la cueillette doit être raisonnée. Seul le ramassage des tiges en fleur est toléré, mais en quantité limitée, c’est-à-dire « ce que la main peut contenir », soit environ 10 à 15 tiges par personne. Un ramassage trop volumineux peut faire l'objet d'une amende ;

- couper plutôt qu'arracher : lors de la cueillette, veillez à ne pas prélever le bulbe des fleurs pour ne pas empêcher leur renouvellement. Cela vaut particulièrement pour le muguet et les jonquilles, souvent prisés des promeneurs ;

- se renseigner : plus de 400 plantes bénéficient d'un statut intégral de protection. Il est donc interdit d'y toucher. D'autres bénéficient d'une protection partielle. Pour les prélever, il faut une autorisation. Pour connaître la liste des espèces protégées dans votre région, consultez le site internet de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) dont vous dépendez ;

- ne pas vendre : les cueillettes à des fins commerciales sont interdites et sanctionnées par le code forestier.

Paysages vivants, nature en mouvement !

La journée technique du 27 mai à Paris-La Défense, dédiée à l'intégration des démarches paysagères pour soutenir la Trame verte et bleue, représente une opportunité pour explorer les synergies entre paysage et biodiversité à travers diverses conférences et retours d'expériences. Cet événement, coorganisé par l'OFB et le ministère de la Transition écologique, vise à approfondir notre compréhension et notre capacité d'action en matière d'aménagement du territoire. Le paysage est souvent perçu, à tort, comme une simple carte postale, alors qu'il est en réalité un catalyseur essentiel pour mobiliser une diversité d'acteurs autour des enjeux écologiques. Il joue un rôle central dans l'intégration des trames écologiques, facilitant la co-construction de visions partagées, et l'alignement des actions locales avec les objectifs de préservation et de restauration de la biodiversité. Grâce à des outils comme les observatoires photographiques du paysage et les plans de paysage, les démarches paysagères permettent une approche holistique et transversale des défis environnementaux. La Trame verte et bleue, instaurée par la loi Grenelle 2, de 2010, constitue un cadre essentiel pour l'aménagement du territoire en France. Elle engage l'État, les collectivités territoriales et une multitude de parties prenantes dans la protection et la restauration des corridors écologiques terrestres (vert) et aquatiques (bleu)...

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Déclin généralisé de l'Eider à duvet

Une étude récente menée conjointement par des chercheurs canadiens et américains, dans le cadre du projet « Où sont passés les eiders », a mis en lumière des tendances préoccupantes concernant les populations d'eiders à duvet dans le Canada atlantique et à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette recherche, initiée en 2021 et soutenue par le Service canadien de la faune, utilise des émetteurs satellitaires Argos pour suivre les déplacements des femelles adultes de cette espèce. Les résultats préliminaires ont révélé un déclin généralisé des sites de nidification dans des régions comme le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, et le Maine, ce qui est corroboré par les observations de l'OFB. Emeline Blanc, chargée d'études avifaune à l'OFB, souligne que les sites les plus méridionaux sont de moins en moins fréquentés par les eiders, un phénomène inquiétant qui pourrait être lié à plusieurs facteurs, notamment les changements climatiques. En revanche, au nord de leur aire de répartition, notamment en Gaspésie (Québec) et à Terre-Neuve-et-Labrador, une augmentation ou du moins une stabilité des effectifs est observée, contrastant avec la situation observée à Saint-Pierre-et-Miquelon où les populations d'eiders semblent stagner depuis quatre ans...

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Loto de la biodiversité 2025 : 21 sites littoraux aidés par la « Mission Nature »

La troisième édition de la « Mission Nature », lancée pour la préservation de la biodiversité et la sensibilisation du public, a été lancée hier, lundi 28 avril 2025. Initiée par FDJ United en partenariat avec l'OFB, cette initiative s'inspire du succès de la « Mission Patrimoine » en réorientant une partie des mises des jeux de hasard vers des projets environnementaux. Concrètement, pour chaque ticket de jeu acheté, une fraction est reversée à l'OFB pour financer des projets sélectionnés de restauration de la biodiversité. Depuis son lancement en 2023, la Mission Nature a déjà soutenu 43 projets variés, avec un accent particulier cette année sur les écosystèmes côtiers. En 2025, marquée comme « l'année de la Mer », cette édition se concentre sur la restauration de la faune et la flore associées aux littoraux, en anticipation de la 3e Conférence des Nations unies sur l'Océan prévue à Nice en juin. L'offre de jeux comprend deux volets principaux : un jeu de grattage vendu à 3 €, dont 0,43 € est alloué à l'OFB, offrant une chance sur 3,51 de gagner jusqu'à 30 000 euros. Le dispositif Loto, quant à lui, propose une grille à 2,20 €, dont 0,54 € est reversé à l'OFB, avec un jackpot minimum de 10 millions d'€ attribué au tirage du 24 mai prochain. Une option de jeu supplémentaire permet de doubler les gains pour un coût additionnel de 0,80 €. Vous pouvez donc jouer, en notant cependant les risques associés au jeu, malgré l'objectif philanthropique de cette campagne...

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L’avenir des espèces menacées est-il dans les excréments ?

Là où le commun des mortels ne voit qu’une nécessité biologique, les chercheurs y trouvent une mine d’or génétique. Les excréments, en plus de parfumer nos balades en forêt, et quelquefois garnir les semelles de nos chaussures, contiennent des cellules vivantes issues de la paroi intestinale des animaux. En clair, il y a dans ces matières fécales un concentré d’ADN qui pourrait bien sauver des espèces entières. Grâce à des techniques pointues, des scientifiques ont réussi à extraire les noyaux de ces cellules. Plus fort encore, ils peuvent transformer ces cellules en spermatozoïdes et ovules pour faire de la fécondation in vitro. De la magie version laboratoire, sans avoir besoin de capturer ou de stresser nos amis poilus. Il est vrai que, chaque année, de plus en plus d’espèces animales tirent leur révérence sans laisser d’adresse. Face à cette catastrophe écologique, ce projet révolutionnaire est mené par le professeur Suzannah Williams de l'Université d’Oxford, le docteur Ashlee Hutchinson de Revive & Restore, et le docteur Rhiannon Bolton du Chester Zoo, sans oublier l’expertise précieuse de Paul De Ornellas du WWF UK. Les travaux ont permis d’isoler des cellules vivantes à partir des déjections de souris et d’éléphants. Évidemment, tout n’est pas tout rose dans ce royaume parfumé. D’abord, manipuler des tonnes de crottes demande une organisation digne d’un grand chef d’orchestre (et une tolérance olfactive d’élite). Ensuite, il faut éliminer toutes les bactéries indésirables pour ne garder que les cellules précieuses, ce qui relève de l'exploit. Enfin, la reproduction de nombreuses espèces reste encore un grand mystère biologique. Mais, même si le chemin est semé d’embûches et de flaques douteuses, l’espoir est bien là. Les recherches s'attaquent d'abord aux espèces les mieux connues pour perfectionner les techniques, avant d’élargir le programme à d’autres animaux en danger. « The Poo Zoo » prouve que, même dans les recoins les plus inattendus de la nature, il y a de l’espoir. Et tant pis si, pour sauver le monde, il faut mettre les mains là où on ne l’aurait jamais imaginé...

Assemblée générale du CIC à Doha

La 71e Assemblée générale du Conseil international pour la conservation de la faune et de la flore sauvages (CIC), s’est tenue du 25 au 27 avril à Doha, au Qatar. La cérémonie d'ouverture, présidée par S.E. Cheikh Abdulrahman bin Saud Al-Thani et le Dr. Philipp Harmer, a lancé l'assemblée avec un appel à la coopération internationale et au dialogue entre les cultures pour promouvoir la gestion durable des ressources naturelles. Cette assemblée générale a marqué un moment fort dans le dialogue international sur la chasse, la conservation et la diplomatie environnementale devant les délégations de plus de 80 pays, comprenant des chefs de gouvernement, des experts en conservation, des jeunes leaders, des journalistes et des défenseurs de la nature. Sous le thème « Médiation dans la chasse et la conservation », l'assemblée a exploré divers aspects de la relation entre la chasse durable, la gestion des terres et la biodiversité. La première journée a été marquée par des discussions approfondies sur le rôle des chasseurs en tant que médiateurs de la conservation, mettant en lumière leur capacité à résoudre les conflits et à promouvoir la diplomatie environnementale. Les intervenants de haut niveau, incluant des représentants de la Conférence de Munich sur la sécurité, et de l'Organisation européenne des propriétaires fonciers, ont souligné l'importance de l'engagement des parties prenantes pour assurer un équilibre durable entre l'utilisation des terres et la préservation des écosystèmes. La deuxième journée s’est concentrée sur la fauconnerie, un patrimoine culturel immatériel inscrit par l'UNESCO. Cette journée a offert une exploration profonde de l'importance de la fauconnerie, réunissant des experts et des praticiens venus d'Europe, d'Afrique, des Amériques et d'Asie pour discuter de son impact sur la conservation et la biodiversité moderne. Les sessions ont également exploré les aspects vétérinaires et la sauvegarde du patrimoine associés à cet art ancestral...

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